12 juillet 2014

MARIE ET LA GRÂCE







Les Écritures parlent du souci de Dieu pour tous les êtres humains même avant leur venue au monde (Psaume 139, 13-18) et relatent l'action de la grâce de Dieu qui précède l'appel spécifique de personnes particulières, même dès leur conception (cf. Jérémie 1, 4-5 ; Luc 1, 15 ; Galates 1, 15).
Avec l'Église ancienne nous voyons dans l'acceptation de la volonté divine par Marie le fruit de sa préparation antérieure, signifiée par l'affirmation de Gabriel la disant « comblée de grâce ».
Ainsi nous pouvons voir que Dieu était à l'œuvre en Marie depuis ses tout premiers commencements, la préparant pour sa vocation unique de porter dans sa propre chair le nouvel Adam en qui toutes choses au ciel et sur la terre sont maintenues ensemble (cf. Colossiens 1, 16-17).
De Marie, à la fois personnellement et comme une figure représentative, nous pouvons dire qu'elle est « l'ouvrage de Dieu, créé dans le Christ Jésus pour les oeuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance » (Éphésiens 2, 10).
[...]
Les Écritures indiquent l'efficacité du sacrifice expiatoire du Christ aussi pour ceux qui l'ont précédé dans le temps (cf. 1 Pierre 3, 19 ; Jean 8, 56 ; 1 Corinthiens 10, 4). Ici, une nouvelle fois, la perspective eschatologique éclaire notre compréhension de la personne et de l'appel de Marie.
En considération de sa vocation à être la mère de celui qui est le Saint (Luc 1, 35), nous pouvons affirmer ensemble que l'œuvre rédemptrice du Christ rejaillit « par avance » sur Marie dans les profondeurs de son être et à ses tout premiers débuts. Cela n'est pas contraire à l'enseignement de l'Écriture et ne peut être compris qu'à la lumière de l'Écriture.
Les catholiques romains peuvent reconnaître en cela ce qui est affirmé par le dogme -- à savoir « préservée de toute souillure du péché originel » et « au premier instant de sa conception ».

Commission internationale anglicane - catholique romaine (ARCIC),
« Marie : grâce et espérance dans le Christ », 2 février 2004 (extraits)


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