7 juillet 2014

COLLABORER AVEC DIEU



By Jacques Salomé


La désappropriation de soi, la mort au « vieil homme, Adam » pour reprendre cette expression paulinienne n’est pas une tâche facile. Il ne suffit pas de proclamer sa foi et de dire Seigneur, Seigneur, pour demeurer en lui. Sans doute nous faut-il beaucoup prier et nous laisser transformer par la Grâce elle-même. L’Eucharistie n’est-elle pas par excellence cette grâce sacramentelle où nous pouvons voir se réaliser en nous cette merveilleuse et mystérieuse alchimie de transformation de soi même où nous devenons un peu plus à chaque communion Celui que nous recevons.
(...) C’est bien sûr un catholique qui vous parle ainsi mais il est possible pour une personne (qu’elle soit catholique ou d’autre confession chrétienne) de croire que Jésus est le Fils de Dieu, d’étudier la Parole de Dieu, d’aller à l’église ou au culte tous les dimanches, de prier et de chanter des hymnes pour la gloire de Dieu, d’avoir même la responsabilité d’un ministère chrétien, et avec tout cela, d’avoir en même temps une foi qui ne le sauve pas, une foi qui ne rend pas témoignage, une foi morte.
Pourquoi ?
Parce que ce sont les œuvres bonnes qui témoignent de la réalité du salut dans notre vie. L’absence d’œuvres bonnes signifie que notre foi est morte, que nous ne vivons pas de l’Amour de Dieu. Car si nous vivions de la vie du Christ en nous, celle -ci se manifesterait par des actes de « charité ». (Cf.Ephésiens 2,10)
Je termine cette petite réflexion avec la fin du message du pape François pour la 51ème Journée mondiale de prière pour les vocations de ce 11 mai 2014:
"Disposons donc notre cœur à être une “bonne terre” pour écouter, accueillir et vivre la Parole et porter ainsi du fruit. Plus nous saurons nous unir à Jésus par la prière, la Sainte Écriture, l’Eucharistie, les Sacrements célébrés et vécus dans l’Église, par la fraternité vécue, plus grandira en nous la joie de collaborer avec Dieu au service du Royaume de miséricorde et de vérité, de justice et de paix. Et la récolte sera abondante, proportionnée à la grâce qu’avec docilité nous aurons su accueillir en nous"
(...)

Patrick Cannard
seraphim-marc-elie.fr
*****

Bien des croyants séparent leur vie spirituelle du reste de leur existence : santé, vie matérielle, travail, famille. Je suis édifié par ceux qui témoignent avec simplicité et spontanéité que lorsqu’on est loin de Dieu, on est loin de soi-même. Et du coup, leur profond désir c'est d'accueillir en eux l'Esprit de Dieu. Ils reconnaissent ici la source de leur force et de leur courage. (...)  Je repense à ce passage de l’apôtre Paul : « L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse » (Rm 8, 26). Et il continue ainsi, très concrètement : « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ? En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. » Celui qui croit vraiment que Dieu est sa force ne veut pas couper le contact avec Lui. 

Fr Philippe Jaillot, producteur
Le Jour du Seigneur
blog 11/06/2014

Aucun commentaire: