25 mai 2014

RÉJOUIS-TOI, MARIE





Le prophète Esaïe et la Mère de Dieu, 13.s., Sinaï


Pour comprendre Marie, l'Eglise cherche à regarder la manière dont Dieu la regarde. Elle est d'une certaine manière "le Secret du Roi", au coeur même de la Trinité, en étant absolument la seule de toutes les créatures à être à la fois Fille du Père, Mère du Fils et "Epouse" de l'Esprit Saint et à pouvoir vivre ainsi les trois amours les plus forts (filiation / paternité-maternité / mariage) en plénitude avec Dieu Lui-même.
Marie est la Nouvelle Eve qui a partagé la vie et l'oeuvre rédemptrice du Nouvel Adam d'une manière absolument unique (conception virginale en son sein pendant neuf mois; enfance et vie cachée pendant trente années; communion permanente lors de sa vie publique; communion parfaite après l'Ascension). Elle a passé à elle seule plus de temps avec Jésus que toutes les autres créatures réunies.
Mère du Christ qui est la Tête de l'Eglise, elle est aussi Mère de son Corps qui est l'Eglise avec une vocation maternelle unique auprès de tous les hommes. Dieu a répondu au "fiat" parfait qu'a été toute sa vie en lui donnant une gloire unique, qui dépasse celle de toute autre créature : Reine du Ciel et de la Terre, elle est avant tout Mère de Dieu et Mère des hommes. Dieu veut que nous allions à Lui par elle, comme il est venu à nous par elle. Il est très difficile de parler de Marie sans diminuer son éclat et sa grandeur. 

Voilà pourquoi l'Hymne Acathiste* chante :
Réjouis-toi, Montagne dont la hauteur dépasse la pensée des hommes;
Réjouis-toi, Abîme à la profondeur insondable, même aux Anges;
Réjouis-toi, tu conduis les philosophes aux limites de leur sagesse;
Réjouis-toi, tu mènes les savants aux frontières du raisonnement;
Réjouis-toi devant qui les esprits subtils deviennent hésitants;
Réjouis-toi devant qui les littérateurs perdent leurs mots ...

 www.mariedenazareth.com

* Une "acathiste" est une hymne que l'on écoute debout (a-cathiste = non assis). L'acathiste doit son origine au siège de Constantinople en 626, lorsque le patriarche Serge, en l'absence de l'empereur Héraclius, organisa la défense de la cité et consacra la ville à la Mère de Dieu.
L'hymne elle-même forme un acrostiche alphabétique - c'est-à-dire que chaque icône commence par une lettre de l'alphabet grec, dans l'ordre.
** une hymne (f) est un cantique religieux
    un hymne (m) est un chant national
(NDLR)

Aucun commentaire: