1 avril 2014

NOS ÉVIDENCES ET FAUSSES CLARTÉS...






"Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir ». Ce qui arrive à l’aveugle et aux pharisiens avec Jésus (Jean 9,1-41), nous arrive à nous aussi, tous les jours, avec sa parole. Quand chaque matin ou chaque dimanche, la parole de Dieu sort à ma rencontre, je choisis de l’accepter, de l’accueillir. La première attitude est celle des pharisiens, qui ne veulent pas que le Seigneur les dérange ou bouscule leurs convictions. Ils veulent contrôler eux-mêmes leurs actions, établir les critères de leur relation avec Dieu. Et moi, la parole de Dieu guide-t-elle ma vie ? Suis-je conscient qu’elle s’adresse réellement à moi ? Ai-je le courage de transformer ma vie à cause d’une phrase de l’Évangile, d’un mot de Jésus ? Ou est-ce que je mets la parole dans le moule de mes critères, l’adapte, l’interprète à ma façon, selon mes besoins et ma commodité ? Qui décide de l’emploi de mon temps, de l’amour donné à l’autre, de l’évangélisation de mon prochain ? La parole de Dieu, ou d’autres critères ?

catholique.org,  extrait de méditation

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Dieu à l'œuvre aussi à la marge, aussi en celui à qui d'avance on a assigné son rôle et la limite à ne pas franchir, parce qu'on sait mieux que lui, parce que ce n'est pas lui qui va nous expliquer, parce qu'on a toujours fait comme ça … Qui prend vraiment au sérieux cette parole du Christ au sujet de prostituées et de publicains qui nous précèdent dans le Royaume (*) ? Ne nous a-t-on pourtant pas dit que c'était eux, les plus grands ?
Dieu à l'œuvre, qui nous prend à rebrousse-poil, qui s'attache, avec infiniment de patience, à faire vaciller nos certitudes, qui nous arrache, avec extrême douceur, à nos lieux très communs. Combien y en a-t-il, de ces lieux communs ? La question des disciples se décline, consciente ou non, dans nos vies en autant de "qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter ça ?" : logique comptable qui n'est pas, qui ne sera jamais, celle du Père révélé en Jésus Christ.
Alors ? Tout au long de cette semaine, demandons au Seigneur de nous défaire de quelques-unes de nos évidences et fausses clartés.

* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 21, verset 31

Fr Grégoire-Laurent Huyghues Beaufond
Carême dans la Ville

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