« Plutôt que de parler de solidarité, je préfère parler de fraternité. Qui dit fraternité, dit aussi égalité profonde, inhérente à la nature même de l’homme. Être frères, c’est être liés les uns aux autres par le sang, l’esprit, le cœur... Par Dieu lui-même. (…)
Je préfère rentrer dans une connaissance profonde des uns et des autres, parce que nous avons tous le droit d’être à la même table, à égalité à cette table.
On ne discute pas la place d’un frère à la table commune ; sinon on le renie, ce qui constitue l’acte le plus grave qui puisse atteindre l’autre. Solidaires, les autres demeurent des autres, étrangers.
Frères, les uns et les autres se retrouvent à égalité, parce qu’ils se reconnaissent d’un même Père, fils ensemble de ce Père qui les aime.
Solidaires, on établit avec les autres des rapports de compagnons, de camarades. Frères, on est liés par la vie elle-même, par Celui qui nous a donné la vie, et nous réunit naturellement.
Interview du père Joseph Wresinski, "Annales du Sacré-Cœur d’Issoudun", juin 1985. .cocarême
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Si l’amour envers les autres est quelque chose que notre société accepte et même valorise, n’oublions pas que le premier que nous devons aimer, c’est Dieu. Et cela le monde a beaucoup plus de mal à l’accepter. Pourtant, comme le montrent les systèmes politiques qui ont essayé de construire une société sans Dieu, le véritable amour pour les hommes ne peut venir que d’un véritable amour pour Dieu. L’homme reçoit toute sa valeur et sa dignité justement du fait qu’il est aimé de Dieu. Faisons donc nôtre cette devise si chère à Louis Martin, le père de sainte Thérèse : « Dieu premier servi ».
catholique.org , extrait de la méditation quotidienne
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