3 avril 2014

CE CHEMIN IMMENSE: CELUI DE LA FOI






Le long, le morne égrènement du livre de l'Ecclésiaste : « un temps pour enfanter, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant, un temps pour …, un temps pour … » (*) À Jésus comme à l'aveugle, on explique très sérieusement qu'il y a des jours à miracle, et des jours sans. Et, oui, cet aveugle qui a l'indécence de se faire guérir en plein sabbat, et devant le Temple en plus ! Jésus l'aurait fait exprès, il ne s'y serait pas pris autrement. Cet aveugle, donc, il pourrait au moins rentrer dans le rang et courber la nuque ! Mais si notre homme, superbe sous l'insulte , culbute, allègre, les bienséances, c'est pour mieux tomber à genoux devant le Fils de l'homme. Parce qu'ils savent, tous deux, ô combien dans leur chair, qui est le plus grand. Alors, un temps pour tout ? dit autrement, parfois : « je commence demain ; ou je ne suis pas encore capable. » À ce compte-là, serai-je jamais capable, commencerai-je un jour ? Certes, bonne est la règle, sûr le précepte, et la prudence, nécessaire. Mais le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat (**), et quand il y a urgence ? « C'est maintenant, le moment favorable, c'est aujourd'hui, le jour du salut. » (***) C'est maintenant que le pauvre a faim devant ta porte, que le malade attend ta visite, que tu peux donner ne serait-ce qu'un verre d'eau au plus petit de tes frères, c'est aujourd'hui que le Seigneur t'y montre son visage ; la conversion à chaque aujourd'hui recommencée, notre vie comme une suite ininterrompue de maintenant.

* Livre de l'ecclésiaste, chapitre 3, verset 18.
** Évangile selon saint Marc, chapitre 2, verset 27
*** Première lettre aux Corinthiens, chapitre 6, verset 2

Fr. Grégoire Laurent Huyghues-Beaufond
Carême dans la Ville
Dominicains de Lille
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Ce mois d’avril est riche de ce chemin immense. Celui de la foi. Le temps du disciple.
P. Jacques Nieuviarts, conseiller éditorial de Prions en Église

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(...) Il y a deux voies, inconciliables l’une avec l’autre : reconnaître que Jésus est le sauveur, ou le rejeter.
Chacun de nous se trouve devant ces deux chemins, il n’y a pas d’alternative. Mais ce choix, tant que nous sommes sur la terre, n’est pas irrévocable. On peut passer d’un chemin à l’autre, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. En ceci consiste donc la conversion continuelle de la vie chrétienne : une fois sur le bon chemin, il faut y rester, en y persévérant dans les moments où la montée nous semble trop dure, en résistant aux mensonges qui nous font voir l’autre chemin comme meilleur. Choisir Jésus est un choix qui se renouvelle chaque jour ; et qui nous ouvre les portes de la vie avec Dieu. Le prologue de Jean continue ainsi : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom ».

catholique.org

extrait de méditation quotidienne


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