26 mars 2014

"N'AIE PAS PEUR MARIE"






« Alors l’ange dit: « N’aie pas peur Marie ». Si la nouveauté de Dieu fait toujours un peu peur – parce que nous nous sentons plus sûrs quand nous avons tout sous contrôle – alors le mot-clé que nous sommes invités à écouter est celui-ci: « N’aie pas peur ». Ne pas avoir peur signifie: avoir confiance en Dieu, avoir foi en sa Parole, reposer sur sa fidélité. Non seulement la confiance donne le courage de vivre la nouveauté mais elle permet en plus de regarder le monde avec des yeux qui savent voir l’invisible (…). « Marie dit à l’ange : « Comment est-ce possible ? ». La question de Marie n’est pas la voix d’un doute, mais révèle plutôt sa volonté de comprendre. (…) Avoir confiance ne signifie pas en effet renoncer à la raison et à l’intelligence.
Par cette question, Marie manifeste son désir d’entrer pleinement dans la compréhension de l’événement qui la concerne et exprime son désir de s’approprier le projet de Dieu car en elle la raison et la foi forment un tout. (…) La foi chrétienne n’est pas une expérience irrationnelle. La révélation de Dieu exige en effet des efforts de notre raison et de notre intelligence. 

P. François-Xavier Dumortier s.j.
Rome, 10 octobre 2013, Zenit.org

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Marie nous libère de la hantise du futur. Elle cherche la volonté de Dieu, même quand celle-ci n’est pas évidente : au moment de son projet de mariage avec Joseph, au moment où elle perd Jésus au Temple lorsqu’ il a 12 ans, quand elle voit monter la haine contre son fils, quand elle le voit mourir sur la Croix et quand tout le poids du Crucifié pèse sur elle.
Marie passe par la nuit de la foi. Et pourtant elle s’en est remise totalement entre les mains de Dieu. Elle lui fait confiance. Elle croit en sa fidélité, en sa présence aimante, en sa Providence. Elle n’enjambe pas le lendemain, ne s’inquiète pas outre mesure de l’avenir. Elle accueille le présent comme un don de Dieu.
Et c’est d’ailleurs dans la mesure où elle est libérée de cette hantise du futur, de ses peurs, de sa volonté propre, de la recherche de ses seuls intérêts, qu’elle est disponible, accueillante à tous. C’est quand, en donnant son Fils elle a tout donné, qu’elle va recevoir de Dieu d’être la Mère de nouveaux fils. Jésus ne lui dira-t-il pas en lui désignant le disciple bien-aimé : « Femme, voici ton fils » et au disciple : « Voici ta mère» ?

Jean-Pierre cardinal RICARD
archevêque de Bordeaux
homélie 10/11/11

mariedenazareth.com

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