Les grands conciles des premiers siècles étaient qualifiés d'"oecuméniques" parce qu'ils réunissaient des évêques venus de "toute la terre habitée" (oikou-ménè en grec). Mais depuis la fin du XIXème siècle, on entend par "oecuménisme" ce mouvement qui s'est donné pour but de promouvoir l'unité doctrinale et institutionnelle des Églises chrétiennes séparées et divisées. Cette préoccupation répond à l'ardente prière de Jésus rapportée dans l'évangile de Jean: "Père, que tous soient un afin que le monde croie que tu m'as envoyé."
Les pionniers du mouvement oecuménique étaient, au début du XXème siècle, des membres des Églises protestantes et anglicanes. (...) Avec le décret conciliaire sur l'Oecuménisme (1964), l'Église catholique s'est officiellement ralliée à cette cause impérative de l'unité chrétienne à construire.
Malgré certains blocages, catholiques, orthodoxes, protestants et anglicans oeuvrent pour mieux se connaître, tenter de surmonter des préjugés tenaces, apurer leurs contentieux historiques et théologiques et, dès à présent, faire ensemble ce qui est déjà possible. Ainsi, si les différentes confessions chrétiennes se réunissent régulièrement pour discuter sur des points doctrinaux encore litigieux, les temps de prière oecuméniques sont autant de signes d'espérance d'une unité toujours à rechercher mais à venir aussi.
(...) Le concile Vatican II a affirmé que l'âme du mouvement oecuménique était effectivement la prière, à la fois demande de la grâce de l'unité parfaite et expression d'une unité réelle déjà existante.
Quand ils prient ensemble,les chrétiens se rapprochent les uns des autres à cause du Christ toujours présent dans la communion de leur prière. La prise de conscience de cette présence dévoile simultanément les limites de ce qui divise et donne aussi le courage d'avancer sur le chemin de l'unité.
"Que tous soient un": les prières oecuméniques
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Dès ses débuts, le Conseil œcuménique des Églises a offert une grande contribution à la formation de la sensibilité de tous les chrétiens au fait que nos divisions représentent un gros obstacle au témoignage de l’Évangile dans le monde. Il ne faut pas les accepter avec résignation, comme si c’était une composante inévitable de l’expérience historique de l’Église. Si les chrétiens ignorent l’appel à l’unité qui leur est adressé par le Seigneur, ils risquent d’ignorer le Seigneur lui-même et le salut offert par lui à travers son Corps, l’Église : il n’y a de salut en personne d’autre ; « il n’y a pas d’autre nom… par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4,12).
Les relations entre l’Église catholique et le Conseil œcuménique des Églises, qui se sont développées depuis le concile Vatican II, ont permis, en surmontant les incompréhensions mutuelles, que nous puissions parvenir à une sincère collaboration œcuménique et à un « échange de dons » croissant entre les différentes communautés. La voie vers la communion pleine et visible est aujourd’hui encore une montée raide. Mais l’Esprit nous invite à ne pas avoir peur, à avancer avec confiance, à ne pas nous contenter des progrès que nous avons pu expérimenter ces dernières décennies.
Sur ce chemin, la prière est fondamentale. C’est seulement dans un esprit de prière humble et insistant que nous trouverons la nécessaire clairvoyance, le discernement et les motivations pour offrir notre service à la famille humaine, avec toutes ses faiblesses et tous ses besoins, qu’ils soient spirituels ou matériels.
Message au Conseil oecuménique des Eglises (texte intégral)
Pape François
zenit.org
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