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| Fête de l'Épiphanie, Venise (détail) |
L'Evangile nous parle de mages venus d'Orient qui ont suivi un astre et ont offert à Jésus de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Les détails complémentaires relèvent de la tradition.
Tout d'abord, les mages voient un astre se lever et le suivent. Ils nous éveillent à être attentifs aux signes de Dieu. Ensuite, à Bethléem ils voient Jésus avec Marie et se prosternent, un peu comme Jean devant le tombeau vide : "Il vit et il crut". Car que voient-ils ? Une mère et son enfant pour les uns, un tombeau vide pour les autres. Rien de bien extraordinaire. C'est le regard de la foi qui pousse les mages à adorer l'Enfant-Dieu. Ils nous entraînent dans l'adoration.
Rien d'étonnant à ce que la tradition en ait fait des rois car avec les bergers ce sont l'ignorance et la science, la pauvreté et la magnificence, qui sont ainsi venues se prosterner devant Jésus.
(...)
L'Evangile nous dit qu'ils apportent l'or, l'encens et la myrrhe.
L'or purifié au feu est symbole de la perfection : on ne peut offrir au Roi que ce qu'on a de plus beau.C'est aussi le signe du détachement du don de toutes nos richesses.
L'encens que l'on fait brûler devant Dieu et qui dégage un parfum agréable, signifie l'adoration, par laquelle la créature s'anéantit devant son créateur, comme l'encens se consume devant Dieu, et la prière, qui s'élève devant Dieu comme la fumée de l'encens.
La myrrhe était le parfum dont on se servait en Orient pour embaumer les morts. Mêlée à du vin, elle constituait un breuvage narcotique qu'on offrait aux criminels pour amortir le sentiment de la douleur. La myrrhe est donc le symbole de la souffrance et de la mort. La myrrhe est offerte à Jésus, en prévision de sa mort pour nos péchés.
Puisqu'ils apportent 3 présents, la tradition a nommé 3 mages, représentant l'humanité dans sa diversité. A travers eux, c'est toute l'humanité qui est appelée à reconnaître et adorer Dieu, au terme de sa recherche de la vérité.
Pierre Gauer
www.cathedraledupuy.org
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La Vierge Marie, et son époux, représentent la « souche » d’Israël, le « reste » annoncé par les prophètes, dont devait germer le Messie. Les Mages représentent les peuples et nous pouvons dire aussi les civilisations, les cultures, les religions qui sont pour ainsi dire en marche vers Dieu, à la recherche de son Royaume de paix, de justice, de vérité et de liberté.
Benoît XVI
Méditation avant l’angélus du 6 janvier 2013
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