Isaac de l’Étoile [établit] le parallèle entre Marie et l’Église : L'une comme l'autre est mère, l'une et l'autre sont vierges. L'une et l'autre, sans trouble charnel conçoivent du même Esprit ; l'une et l'autre, sans péché, donnent une progéniture à Dieu Père. L'une, hors de tout péché, a mis au monde la tête de ce corps ; l'autre, dans la rémission de tous les péchés, a donné le jour au corps de cette tête.
Donc l'essentiel pour nous est de dire que la gestation de Marie, renvoie à celle de l’Église, l'une venant compléter l'autre, car dit encore Isaac de l’Étoile: "L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre".
Et Isaac de l’Étoile ajoute alors comme en conclusion un principe qui devrait guider tous ceux qui écrivent sur la Vierge Marie : "Aussi est-ce à bon droit que dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit universellement de l’Église Vierge-mère est compris singulièrement de Marie Vierge-mère ; et (ici on a envie d'ajouter réciproquement) ce qui est dit spécialement de Marie Vierge-mère, est compris généralement de l’Église Vierge-mère. Et quand un texte parle de l'une ou de l'autre, son contenu s'applique presque sans distinction à l'une et à l'autre".
Que conclure ?
Si avec Isaac de l’Étoile, on peut dire de l’Église ce que l'on dit de Marie, et réciproquement si l'on peut dire de Marie ce que l'on dit de l’Église, alors la grossesse de Marie éclaire la vie intérieure de l’Église.
Très concrètement, la fécondité de l’Église ne se voit pas d'abord dans l'impact médiatique de telle déclaration, dans la présence sur Twitter ou Facebook de sa hiérarchie, ni même dans le nombre d'ordinations ou de fidèles à la messe, mais elle est discrète comme ce fut le cas pour Marie, et elle se manifeste en premier lieu dans toute relation vraie, dans toute les formes de "visitation" que nous pouvons vivre au long des jours, dans nos activités.
F. Patrick Prétot, osb, novembre 2011
croire.com
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