1 novembre 2013

QU'EST-CE QUE L'ESPÉRANCE ?








L'espérance chrétienne n'est pas de l'optimisme, mais une attente persévérante.
Une chose en effet est de vivre dans l'espérance, parce que dans l'espérance nous sommes sauvés, et une autre chose est de vivre en bons chrétiens, rien de plus.
Il s'agit de choisir entre vivre dans l'attente de la révélation ou vivre seulement avec les commandements, c'est-à-dire être ancrés sur la rive de l'au-delà ou garés dans une lagune. L'espérance ne déçoit pas, elle est sûre, mais il n'est pas facile de la comprendre, car on la confond avec l'optimisme alors qu'elle est bien plus. L'espérance n'est pas un optimisme, ce n'est pas cette capacité de regarder les choses avec un bon esprit et d'avancer. L'espérance n'est pas une attitude positive devant les choses. Et même s'il est bon d'être des personnes lumineuses, positives, cela n'est pas l’espérance : On dit qu'elle est la plus humble des trois vertus, car elle se cache dans la vie. La foi se voit, se sent, on sait ce que c'est. La charité se fait, on sait ce que c'est. Mais qu'est-ce que l'espérance ? L'espérance est un risque. Elle est une vertu risquée, une vertu d'attente persévérante de la révélation du Fils de Dieu’. Elle n'est pas une illusion.
Le pape compare l'espérance à l'attente d'un enfant : « lorsqu'une femme est enceinte, elle est femme, mais plus seulement femme : elle est maman. L'espérance aussi change l'attitude : nous sommes nous, mais plus seulement nous ; nous sommes nous, cherchant là-bas, ancrés là-bas.
Mais les premiers fruits de l'Esprit ne se voient pas :  l'Esprit travaille en [l'homme], comme un grain de moutarde minuscule, mais plein de vie, de force, à l'intérieur, comme le levain, il ne se voit pas, mais il est là. C'est une grâce à demander.

Homélie du  pape François (extraits)
29/102013 
Zenit.org 

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« Le Seigneur Jésus veut faire de grandes choses par nous, mais il faut Le laisser faire, Lui laisser toute la place, Le laisser purifier notre mémoire, notre imagination. Le Laisser nous libérer de nos retours sur le passé, de nos angoisses, de nos peurs de l'avenir. »
Pour Thérèse, une telle purification va de pair avec un bon équilibre de vie :
« La prière nourrit notre âme spirituelle, la culture enrichit notre intelligence, la nourriture donne les forces nécessaires à notre corps, le sommeil nous permet la récupération, la bonne humeur, le bon sens. Nous devons garder l'ambition de réaliser en nous ces divers éléments. »
Et la sainteté est une union avec le cœur de Jésus et le cœur de Marie :
« Tâchons d'avoir une infinie tendresse dans notre cœur, le Seigneur y règnera en Maître, ou plus exactement, mettons notre cœur dans le sien, notre cœur dans le cœur maternel de Marie pour que nous puissions posséder en nous la joie trinitaire et que nous puissions la partager avec toutes nos filles, avec tous ceux qui nous voient vivre. »


Thérèse Cornille, fondatrice des foyers  claire amitié.org
mariedenazareth.com


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Pour ceux qui pleurent un être cher, il y a la lumineuse réponse de la foi et de l’espérance chrétiennes : pour ceux qui croient en Dieu, la vie n’est pas détruite, elle est transformée. Et lorsque prend fin notre séjour sur la terre, nous avons déjà une demeure éternelle dans le ciel.
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Le Seigneur permet que nous, vivants sur la terre, puissions participer à la purification de nos défunts, par nos prières et notre charité. Quelle consolation de savoir que nous pouvons encore faire quelque chose pour eux ! Ils nous ont souvent portés sur cette terre, transmis, accompagnés et encouragés. Maintenant, les rôles s’inversent : c’est nous qui les portons devant Dieu et qui intercédons pour eux. Les liens d’amour construits sur la terre ne sont donc pas détruits mais transformés. Cette « solidarité » entre les vivants et les morts, entrés dans la Vie, est là encore un don immense du Seigneur. C’est la communion des saints, grande vérité de notre Foi.
Chaque dimanche, nous sommes nombreux à dire « j’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir ! ».
Peut-être que nos problèmes quotidiens prendront alors une couleur bien différente ? Car même si l’espérance de nos vies rallonge, même si nos sociétés (occidentales au moins) vivent aujourd’hui mieux qu’hier, il est une échéance à laquelle nous n’échapperons pas, une certitude fatale nous attend : notre séjour ici-bas n’a qu’un temps limité. La dernière saison de notre vie sera le printemps de la résurrection : le ciel nous attend !

Père Pierre Amar
aleteia

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