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Les évangélistes, s’ils sont discrets à son sujet, ne nous la [Marie] montrent pas se lançant dans des entreprises hors du commun : elle vit plutôt à la lettre le psaume 131, « je n’ai pas pris un chemin de grandeur ni de prodiges qui me dépassent, je tiens mon âme en paix et silence ». Aujourd’hui, il s’agit donc d’une visite toute simple à une cousine, mais comme Marie porte silencieusement et fortement Jésus en elle, cette rencontre, dont Luc nous dit qu’elle se passe sur une montagne, dans les hauteurs où Dieu souvent se donne, a une dimension exemplaire :(...) le ciel se rend présent sur la terre et la terre se trouve comme happée par le ciel. Ainsi, donner ce que l’on porte de meilleur, et si possible Jésus lui-même, à celui que l’on rencontre, quel qu’il soit, voilà qui conduit Dieu vers nous et nous conduit vers Dieu.
Jésus rappelle que ce don de soi peut aller jusqu’au don de la vie. Mais donner, ce peut être aussi simplement (...) être là, donner du temps, ce fameux temps que nous croyons maîtriser et qui nous échappe parce qu’il appartient à Dieu. Marie, nous dit l’évangéliste Luc, est partie rapidement, pour rester chez sa cousine trois mois : autrement dit, tout son effort a porté sur la réalisation de la rencontre, non pas sur son contenu. Elle s’est contentée d’être là, et, si vous me permettez l’expression, elle n’a pas cherché à évangéliser : Jésus s’en est occupé lui-même !
Frères et sœurs, en allant sans cesse à la rencontre de notre prochain, en restant à ses côtés le temps qui lui est nécessaire à lui et pas à nous, en nous donnant à lui sans rien lui imposer, alors Jésus que nous portons saura se révéler à lui comme il s’est révélé à Marie, à Élisabeth ou à nous. Dans de telles rencontres, dont je souhaite qu’elles soient nombreuses, terre et ciel se rejoindront peut-être comme ils l’ont fait au jour de la Visitation, mais en tout cas notre vie prendra tout son sens, et nous serons alors prêts pour cette autre et ultime rencontre que sera notre propre arrivée au ciel.
Frère Hervé Ponsot, dominicain de Lille, ancien directeur de l’École Biblique et Archéologique de Jérusalem
Assomption de Marie, extrait
biblicom.net
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Aimez l'Immaculée de tout votre être, de toute votre volonté et de tout votre cœur. Mais si vous deviez passer par une période d'aridité où il serait difficile d'éveiller aucun sentiment d'amour, ne vous inquiétez pas trop, car là n'est pas l'essence de l'amour.
Tant que votre volonté désire seulement sa volonté à Elle, soyez en paix, car c'est alors, réellement, que vous l'aimez, et par Elle, c'est Jésus et son Père que vous aimez.
Saint Maximilien Kolbe
in mariedenazareth.com
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