2 septembre 2013

SAINTE MARTHE







Sainte Marthe était sainte, bien qu'on ne dise pas qu'elle était contemplative. Et que pouvez-vous désirer de plus que de ressembler à cette bienheureuse femme, qui mérita de posséder tant de fois Jésus Christ notre Seigneur dans sa maison, de lui préparer sa nourriture, de le servir, de manger à sa table ?
Si elle était demeurée absorbée comme sa sœur, il n'y aurait eu personne pour préparer le repas de cet hôte divin. Eh bien ! Imaginez que notre monastère est la maison de sainte Marthe et qu'il doit y avoir divers offices.
Celles que Dieu conduit par la vie active ne doivent pas murmurer contre celles qu'elles verront abîmées dans la contemplation... Qu'elles s'estiment heureuses de servir avec Marthe. Qu'elles songent également que la véritable humilité consiste, en grande partie, dans l'acceptation empressée de ce qu'il plaît au Seigneur d'ordonner de nous, et dans la conviction qu'on est indigne de porter le nom de ses serviteurs.
Donc, si contempler, faire oraison mentale ou vocale, soigner les malades, servir dans les emplois de la maison, se livrer aux travaux, même les plus vils, n'est autre chose que rendre ses devoirs à l'hôte divin qui vient loger, manger et se reposer chez nous, que nous importe de le servir d'une manière ou d'une autre ?
Je suis loin de dire que vous ne devez pas vous efforcer d'arriver à la contemplation, je dis simplement que vous devez vous exercer à des fonctions diverses. La contemplation, en effet, n'est pas laissée à votre choix, mais à celui du Seigneur... Laissez faire le Maître de la maison.

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
in "Chemin de perfection"

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Jésus, le Fils de Dieu fait homme, a passé la plus grande partie de sa vie à vivre une vie normale, dans la pauvreté, la simplicité et le silence de Nazareth. On voudrait parfois faire des choses extraordinaires, des grandes œuvres, faire beaucoup de bruit ; mais Jésus nous enseigne la valeur des petites choses, de la vie ordinaire vécue avec amour et dévouement. Le fruit spirituel de ce que nous faisons ne dépend pas de ce que nous faisons, mais de l’amour avec lequel nous le faisons. Comme dit saint Jean de la Croix : « La moindre parcelle de pur amour est plus précieuse à Dieu, plus profitable à l’Église, que toutes les autres œuvres ensemble ».

catholique.org
extrait de méditation quotidienne

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