1 septembre 2013

ÉLOGE DE LA GRATUITÉ







(...)Jésus, un jour, a été invité par un chef des pharisien. Preuve en est, s'il le fallait, qu'il accepte d'aller manger chez tous ceux qui l'invitent. Et chaque fois, il évoque le royaume de Dieu.
Il le fait ici,  (Luc 12, 12-14), à travers des conseils qui prennent le contre-pied des pratiques habituelles. Jésus conseille, en effet, d'inviter de préférence les pauvres et les blessés de la vie, tous ceux qui sont dans l'impossibilité de rendre la politesse et dont on n'a rien à attendre en contrepartie.
En invitant ses disciples à se comporter de la sorte, Jésus fait surtout éloge du désintéressement et de la gratuité. Car, pour inviter gratuitement et donner sans attente de retour, il faut un réel détachement par rapport aux gratifications du monde. Comme il en faut aussi pour s'abstenir de rechercher à tout moment les situations les plus profitables pour sa vie personnelle ou sa carrière professionnelle, et ne pas faire du petit monde où l'on vit une jungle régie par la seule loi de l'intérêt et du profit.
Pour l'évangéliste Luc, ce détachement doit orienter toute la vie du baptisé. Il a pour fondement le don gratuit de Dieu et son Amour totalement désintéressé pour chaque personne humaine. À l'école de Celui qui n'est que pure gratuité, on apprend dès lors à donner sans attendre en retour et à poser des actes totalement gratuits.
À ce propos - est-il bon de le rappeler?- donner, c'est accepter de ne pas être le propriétaire de son don. Tout le monde le sait. Mais c'est le contraire de ceux qui veulent absolument savoir ce que devient leur don ou qui ne veulent donner qu'à ceux qu'ils connaissent. Ils réagissent en propriétaires. Ils ne sont pas allés jusqu'au bout du don et de sa nécessaire dimension universelle.

Mgr Pierre Debergé, recteur de l'Institut catholique de Toulouse
in "Messages" du Secours catholique, septembre 2013


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Prendre un risque
L’esclave qui a reçu cinq talents s’en va les échanger de sorte qu’il en gagne cinq autres. Il prend un risque. Quand il part pour faire des affaires, il n’est pas sûr s’il va perdre l’ensemble ou une partie de l’argent ou s’il fera un bénéfice. Mais c’est seulement parce qu’il a pris un risque bien réfléchi qu’il peut présenter dix talents à son maître à son retour. Il ne s’agit pas de gérer nos talents de manière impulsive ou impétueuse. Mais il ne s’agit pas non plus de s’asseoir dessus, bien au chaud. Dieu veut que nous prenions un risque avec ce qu’il nous a confié. Pour cela, il faut oser s’exposer à l’échec et à la possibilité de perdre. Si nous ne prenons pas de risque, nous ne pourrons jamais produire le fruit que Dieu attend de nous.

catholique.org, méditation quotidienne: parabole des talents

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