"Noli me tangere", détail,Christchurch, Pensylvanie, US |
"Il donne mission à
ses anges de te garder sur tous tes chemins. Ils te porteront sur leurs mains pour que ton pied ne
heurte les pierres."
Psaume 90
Des visages. Des centaines de visages sont là quand je prie le psaume 90. Connus. Aimés, admirés aussi. Des moines et
moniales qui tous les soirs - comme tous les religieux et tant de chrétiens - chantent, prient, méditent
ce psaume. Il est une rumination, une mémoire croyante du fond des âges. Une respiration, habitée
de mille histoires.
Ces femmes et ces hommes me portent pour que mon pied ne
heurte les pierres de trop de dureté de l’existence, de trop de violence. À toute heure ils sont là,
fidèles, se tenant debout devant
le Seigneur de leurs vies de nos vies, de ma vie. Ils prient le psaume 90 qui
devient une rumeur du monde. Du monde qui refuse que le désespoir l’emporte et de se soumettre à la convoitise qui tue. Une rumeur qui croit à l’impossible.
Leurs vies sont pourtant telles que la mienne, que la nôtre. Grandes souvent, mais avec leurs lots de petitesses, d’ombres, de douleurs de vivre aussi. Nos soucis sont les
leurs. Nos bonheurs les touchent. Ils sont des compagnons d’une humanité intégrale avec ses hauts et ses bas. Mais une humanité qui prend soin du monde des hommes en les portant vers le
Seigneur afin qu’il soit un refuge pour chacun.
Tous les hommes sont là. Rassemblés en cette prière. Portés par les priants visibles et invisibles.
Je ne sais ce que la prière
peut accomplir: « Tu trouves sous son aile un
refuge, tu ne craindras pas les terreurs de la nuit ou le fléau qui frappe à midi. Le malheur ne pourra te
toucher. »
Méditation
Sœur Véronique Margron
psaumedanslaville.com
*****
Pour moi, la prière, c’est un élan du cœur,
c’est un simple regard jeté vers le Ciel,
c’est un cri de reconnaissance et d’amour
au sein de l’épreuve comme au sein de la joie.
Thérèse de Lisieux
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