"Le Penseur" by Auguste Rodin (1840-1917) |
Aucun événement de l’Histoire n’a suscité autant de joie et d’enthousiasme dans la durée
que la Résurrection du Christ… Et voilà qu’au beau milieu de ce soulèvement
inouï surgit l’Apôtre Thomas qui met l’évènement en question et sème le doute ! Je ne croirai, dit-il, que lorsque j’aurai mis mes mains dans ses plaies. Quel superbe miracle
que ces paroles ! Quelle connivence avec des millions d’hommes, surtout aujourd’hui,
qui aimeraient bien en dire autant ! Il est inacceptable d’être chrétien parce que « par hasard » on est né dans ce milieu-là, qu’on a reçu la foi comme un héritage, parce que le curé
du coin en a parlé ou l’Institution qui me coiffe la professe…La foi par personne interposée
!
Le doute, par contre, permet et provoque l’affrontement personnel avec la réalité proposée. De quoi s’agit-il exactement ? C’est, pour celui qui l’entreprend, une démarche d’éveil et de maturation par l’expérience unique et
transformante.
Le doute ouvre dans l’homme un espace de recherche. Voilà ce qui est précisément très important. Celui qui cherche, au lieu de recevoir passivement de l’extérieur, devient sujet et va à la racine de son désir, c'est-à-dire de l’expérience la plus originelle en lui. C’est la première et seule chose qui intéresse Jésus quand Il rencontre ses tout premiers disciples : Que cherchez-vous ? leur demande-t-Il (Jn 1,38). Celui qui cherche a le désir en éveil et un chemin d’expérience, son être est orienté. (...)
La foi ne peut être une simple adhésion intellectuelle des « vérités à croire ». C’est un immense lâcher-prise. Dieu se laisse saisir, mais pas enfermer ! L’homme est toujours réducteur et risque de rester à la superficie de ses images et de ses sensations, victime de son mental. Quand Jésus dit à Thomas : Tu crois parce que tu m’as vu, heureux ceux qui croient sans voir vu !, Il lui fait remarquer que « voir » c’est rester encore à distance de Lui, forcément.
Le doute ouvre dans l’homme un espace de recherche. Voilà ce qui est précisément très important. Celui qui cherche, au lieu de recevoir passivement de l’extérieur, devient sujet et va à la racine de son désir, c'est-à-dire de l’expérience la plus originelle en lui. C’est la première et seule chose qui intéresse Jésus quand Il rencontre ses tout premiers disciples : Que cherchez-vous ? leur demande-t-Il (Jn 1,38). Celui qui cherche a le désir en éveil et un chemin d’expérience, son être est orienté. (...)
La foi ne peut être une simple adhésion intellectuelle des « vérités à croire ». C’est un immense lâcher-prise. Dieu se laisse saisir, mais pas enfermer ! L’homme est toujours réducteur et risque de rester à la superficie de ses images et de ses sensations, victime de son mental. Quand Jésus dit à Thomas : Tu crois parce que tu m’as vu, heureux ceux qui croient sans voir vu !, Il lui fait remarquer que « voir » c’est rester encore à distance de Lui, forcément.
Mais heureux ceux qui ne voient plus : le Christ leur est
devenu tellement intérieur que la relation d’extériorité est totalement absorbée. Voilà justement le Mystère abyssal où l’homme naît vraiment à lui-même parce qu’il porte le Vivant dans son
intimité. C’est l’homme de ce « huitième jour » dont parle l’Evangile, il a intégré l’éternité dans le temps et mène désormais une vie de ressuscité ; le Royaume lui est intérieur,
si bien qu’il est libre de tous les
conditionnements et divinement heureux. Même les blessures que la vie
continue à lui infliger : Jésus lui apprend qu’Il peut les toucher avec
confiance, elles sont maintenant « sauvées » et déjà remplies de lumière…
A chaque instant, nous avons le choix entre le doute néfaste qui nous aimante vers le bas-fond enférique ou le doute comme «
méthode » qui ressuscite !
centre-bethanie.org/lettre
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