16 juillet 2013

DANS CE MONDE OÙ NOUS VIVONS







A la suite du Concile Vatican II qui soulignait déjà l’influence des moyens de communication moderne sur le rapprochement entre les cultures et les civilisations, Benoît XVI, dans Deus Caritas est, remarque que « notre planète est devenue plus petite » et que « chaque jour nous prenons conscience de l’importance de la souffrance dans le monde comme conséquence d’une misère tant matérielle que spirituelle et prenant de multiples formes, malgré l’avancée de la science et de la technique... ». Pour lui, les innombrables organisations caritatives qui ont vu le jour dans tous les pays du monde, ne doivent pas nous faire oublier que le modèle donné par la parabole du Bon Samaritain, la charité chrétienne, est d’abord la réponse à la nécessité immédiate... et que la seule préparation professionnelle ne suffit pas pour assurer ce service : ces organisations doivent s’assurer que les professionnels aient aussi une « formation du cœur », de façon à ce que le service rendu soit véritablement « la conséquence de leur foi qui sera agissante dans l’amour... ». Le cœur et la sensibilité sont prioritaires dans le service rendu.

Au mois d’avril 2013, Place Saint-Pierre, le Pape François répondait aux questions qui lui avaient été posées par écrit avant la rencontre. Il disait qu’en ces moments de crises mondiale, il fallait voir la profondeur de ce que nous vivons actuellement et que la crise dépassait le niveau économique, politique ou culturel. « Ce qui est en crise, c’est l’homme ». Le monde dans lequel nous sommes, ce monde qui a soif de ta vérité et qui regarde la religion comme un rêve dépassé et puéril a perdu le sens de Dieu. Nous vivons dans un monde de mensonge : ce qui peut être détruit, c’est l’homme et l’homme à l’image de Dieu ! Nous ne pouvons pas nous inquiéter uniquement de nous-mêmes et nous enfermer dans la solitude, dans le découragement, dans le sentiment d’impuissance face à ces questions. « Il faut sortir, il faut aller à la rencontre... La pauvreté, pour nous chrétiens, n’est pas une catégorie sociologique ou philosophique, ou culturelle : non, c’est une catégorie théologale ». L’ignorance de Dieu est la première pauvreté. C’est là que nous pouvons être le prochain de l’autre, de celui qui a perdu le sens de sa vie, parce qu’il a perdu Dieu.

catholique.org, méditation quotidienne (extraits)

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