20 juin 2013

LE CULTE MARIAL EN QUESTION



"L'Annonciation",
Fra Angelico, Quattrocento


Le concile Vatican II connaît un débat douloureux entre deux partis convaincus : l'un très marial, l'autre plus œcuménique et peu désireux d'en rajouter sur le culte marial. Fallait-il faire une insertion sur Marie dans le schéma sur l’Église ? La question fut longtemps débattue. En fin de compte, les pères du Concile se refusèrent à donner à Marie le titre de co-rédemptrice. Nous ne sommes sauvés que par Jésus. En revanche, nous pouvons dire que Marie a coopéré au salut en temps que créature rachetée. Marie n'est pas sainte comme tous les saints : elle est née dans la sainteté, elle a trouvé grâce devant Dieu. Mais elle reste une créature.
Marie est reconnue comme Mère de l’Église. Elle est notre avocate, elle intercède pour nous. Marie n'est pas médiatrice, puisqu'il n'y a qu'un seul médiateur, le Christ, et que tout vient de Dieu par le Christ. Par contre elle exerce une médiation maternelle d'intercession.

Lors de la réforme de Luther au XVIe siècle, cette affirmation ne fera pas l'objet de polémique. C'était surtout l'abus du culte marial qui enflamma les esprits. Le concile de Trente posera le problème du péché originel, mais sans évoquer la Vierge Marie. Les temps modernes voient fleurir le culte marial et la fête de l'Immaculée Conception s'impose le 8 décembre.

Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef
croire.com

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