"L'Annonciation", Fra Angelico, Quattrocento |
Le concile Vatican II connaît
un débat douloureux entre deux partis convaincus : l'un très
marial, l'autre plus œcuménique et peu désireux d'en rajouter sur le culte
marial. Fallait-il faire une insertion sur Marie dans le schéma
sur l’Église ? La question fut longtemps débattue.
En fin de compte, les pères du Concile se refusèrent
à donner à Marie le titre de co-rédemptrice.
Nous ne sommes sauvés que par Jésus. En revanche, nous pouvons dire que Marie a coopéré
au salut en temps que créature rachetée. Marie n'est pas sainte comme tous les saints : elle
est née dans la sainteté, elle a trouvé
grâce devant Dieu. Mais elle reste une créature.
Marie est reconnue comme Mère
de l’Église. Elle est notre avocate, elle intercède
pour nous. Marie n'est pas médiatrice, puisqu'il n'y a qu'un seul médiateur,
le Christ, et que tout vient de Dieu par le Christ. Par contre elle exerce une
médiation maternelle d'intercession.
Lors de la réforme
de Luther au XVIe siècle, cette affirmation ne fera pas l'objet de polémique.
C'était surtout l'abus du culte marial qui enflamma les
esprits. Le concile de Trente posera le problème
du péché originel, mais sans évoquer
la Vierge Marie. Les temps modernes voient fleurir le culte marial et la fête
de l'Immaculée Conception s'impose le 8 décembre.
Sophie
de Villeneuve, rédactrice en chef
croire.com
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