Photo Prieuré N.D. des Champs, Bouchaud - Arles |
Quand on me demande ce que la foi a
changé dans ma vie, je pense à
beaucoup de choses, bien sûr.
Par exemple j’ai
moins peur. Moins peur de tout. Quand on a Jésus
dans sa vie, avec soi, chaque jour, on se sent plus en sécurité.
Je suis moins sensible à
ce qu’on pense de moi aussi, et ça,
c’est un vrai progrès. Quand on se soucie moins du regard
des autres, on devient plus authentique, plus sincère,
plus vrai. Plus libre aussi.
Je relativise mieux l’importance
des choses peut-être, comme si le regard de Jésus,
par dessus mon épaule, m’éclairait.
J’ai
augmenté ma capacité à aimer, qui était faible, atrophiée,
un peu minable. Ce n’est toujours pas glorieux, c’est
toujours insuffisant, médiocre, mais ça progresse. Vraiment.
Malgré
ces exemples encourageants, il reste toujours un combat qui me donne peu de
satisfactions, c’est celui que je mène au quotidien avec mon insatiable
ego. J’en parle souvent avec ceux dont l’avis
m’importe, pour connaître leur opinion. Ils sourient, car
ils connaissent eux aussi bien le problème. Cette semaine, une amie m’a
regardé avec bienveillance et m’a
dit : « tu ne peux pas le combattre et l’affronter
directement, car il gagne toujours. En revanche, tu peux le regarder faire… »
J’ai
trouvé ce conseil merveilleux. Le regarder faire, c’est
déjà s’éloigner de lui, prendre du recul, et la distance nécessaire
pour se moquer de lui.
Plus tard, j’ai
reçu une lettre qui m’apportait un autre éclairage
sur la question. Marthe Robin à qui l’on demandait : « alors, il faut se dépasser?
» répondait « Non, il faut se renoncer. »
Vaste programme…
Je préfère
encore ce conseil de Bernanos : Il est plus facile qu’on
ne le croit de se haïr, la grâce, c’est de s’oublier.
Merci, Seigneur, de veiller sur tes
brebis tremblantes.
27/04/2013
Thierry
Bizot, journaliste
bloggeur
sur croire.com
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