"La femme adultère" by James Tissot, 1836-1902 |
La paix sans la justice risque de ne pas durer longtemps. La justice sans la paix est certainement mieux que l'injustice et l'absence de paix, mais c'est loin d'être suffisant. Le Prince de la Paix (Isaïe 9, 6) envoyé par Dieu nous appelle à faire cohabiter la justice et la paix dans notre monde.
Contrairement à ce que nous pensons, il n'est pas toujours facile de trouver un bon équilibre entre ces deux exigences. Même Jésus a dû habilement manier les deux : en sauvant une femme adultère en dépit de la loi qui exigeait sauvagement sa mise à mort, Jésus troublait le sentiment de justice de ses contemporains. De même, en chassant les marchands du Temple pour qu'un culte plus juste soit rendu à Dieu, il n'a pas posé un geste totalement pacifique.
Heureusement, Dieu ne nous laisse en plan pour régler cette difficulté. Avec son Fils, Il nous a fait deux grands dons pour ne pas tomber dans l'immobilisme. Notre raison qu'il faut mettre en œuvre et le secours du Saint Esprit.
L'histoire est parsemée de figures exemplaires, dont un grand nombre de saints, qui avant nous en ont fait l'expérience. Nous pouvons les imiter. Peut-être que cela ne marchera pas à tous les coups. Mais la grande liberté et la responsabilité que Dieu nous a confiées devraient nous inciter à rester confiants : il nous est possible d'œuvrer pour la justice et la paix dans notre monde.
Frère Marc Bellion, dominicain
in aventdanslaville.org
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