Je récuse
cette expression de « mariage pour tous », car ce n’est
qu’un slogan. Le projet de loi consiste à
unir civilement dans le mariage deux hommes ou deux femmes, et je considère
que c’est une erreur profonde. Changer le sens des mots, en l’occurrence
la définition même du mariage – et par-derrière
beaucoup de choses dans le code civil –, constitue une violence à
la nation, lourde de conséquences. La ministre de la justice, Christiane Taubira, a
dit elle-même qu’il s’agissait d’un changement de civilisation. C’est
effectivement un changement majeur, dans une institution majeure. Cette
position n’est pas uniquement celle de l’Église
catholique : je constate une convergence profonde avec d’autres
religions, avec bien des pédagogues et psychiatres et beaucoup de gens de bon sens,
qui sont incroyants. Il ne s’agit pas d’un clivage entre l’Église
catholique et l’État, il dépasse largement les oppositions habituelles. Le
responsable des musulmans de Rhône-Alpes m’a dit qu’il souhaitait marcher à
mes côtés, dimanche, à Paris [manifestation du 13 janvier au Champ-de-Mars].
Jésus,
avant l’Ascension, nous a laissé comme dernière consigne : « Vous serez mes témoins.
» Dans le cas présent, il y a un enjeu majeur pour
lequel nous devons témoigner. C’est toujours difficile, et je prie pour que Dieu nous
donne les mots et le ton justes. Nous sommes convaincus que ce projet de loi
fait courir un risque considérable à la société. C’est une donnée anthropologique fondamentale que l’on
ne change pas avec une loi.
Si l’on
cède aujourd’hui à la revendication des associations homosexuelles, que se
passera-t-il demain, quand les lobbys demanderont, par exemple, le mariage à
trois ou à quatre, au nom du « mariage pour tous »
? La veille de mon intervention [auprès de l'Agence France-Presse], on relatait dans la presse qu’au
Brésil, un maire avait célébré
le mariage de trois personnes… On voit bien que la question se pose déjà
en certains endroits, et par exemple le grand rabbin Bernheim parle des «
affolantes combinatoires » auxquelles ce projet pourrait donner lieu.
Cardinal Philippe
Barbarin, archevêque de Lyon:
"Ce serait indigne de ne rien dire"
Extrait
de l'interview du quotidien "La Croix", version web
*****
" Ils se croient sages, ils sont devenus fous." Rm. 1, 22
1 commentaire:
Bonjour, ce mariage pour tous est une infamie aux yeux de Dieu.
Nous sommes bien dans les temps de la fin annoncé par l'Evangile de Jésus.
Soyons courageux et patient. Dieu n'oublie pas les siens.
Philippe.
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