Si le Psaume 118 commence ses premiers
versets en proclamant « heureux ceux qui marchent dans la loi
du Seigneur »,
c’est la Vierge Marie qui porte à
son accomplissement la figure parfaite du croyant décrite
par le psalmiste. En effet, c’est Elle la véritable «
bienheureuse », proclamée telle par Elisabeth, car elle «
a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été
dit de la part du Seigneur ! »
(Luc 1, 45), et c’est à Elle et à sa foi que Jésus lui-même
rend témoignage quand, à la femme qui s’était
écriée : « Heureuses les entrailles qui t’ont
porté »,
il répond : «
Heureux plutôt ceux qui écoutent
la parole de Dieu et l’observent ! » (Luc 11, 27-28). Marie est assurément
bienheureuse car elle a porté le Sauveur en son sein, mais surtout parce qu’elle
a accueilli l’annonce de Dieu, parce qu’elle
a été une gardienne attentive et pleine d’amour
de sa Parole.
Le psaume 118 se développe
donc entièrement autour de cette Parole de vie et de béatitude.
Si son thème central est la « Parole »
et la « Loi » du Seigneur, à côté
de ces termes reviennent dans presque tous les versets des synonymes tels que «
préceptes »,
« volontés
», «
commandements », «
témoignage »,
« promesses »,
« jugements ». Puis de nombreux verbes se
rapportant à eux, comme observer, garder, comprendre, connaître,
aimer, méditer, vivre. Tout
l’alphabet défile
à travers les 22 strophes de ce Psaume,
et également tout le vocabulaire du
rapport confiant du croyant avec Dieu. Les versets les plus marqués
par la douleur et par le sens d’obscurité demeurent eux aussi ouverts à
l’espérance et sont empreints de foi. «
Mon âme est collée
à la poussière,
vivifie-moi selon ta parole »,
prie le psalmiste avec confiance ; « Rendu pareil à
une outre qu’on enfume, je n’oublie
pas tes volontés »,
est le cri du croyant.
Benoît
XVI commente le Psaume 118
in blog du site "Psaume dans la Ville", en ligne
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Le mystère
de la Vierge est le premier contrecoup du mystère
de l'Incarnation. Il en va du mystère de la Vierge comme lorsque l'on jette une pierre dans
l'eau: il se produit une première onde qui sera la cause de toutes les autres. Ce
premier cercle concentrique, c'est la Vierge Marie par rapport à
l'Incarnation. Et les ondes vont continuer jusqu'à
la fin des temps, et ce sera l'Église.
Cardinal Charles Journet, 1891-1975
Entretiens
sur Marie - éd. Parole
et Silence 2001
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