28 novembre 2012

HUMBLE MARIE


Arbre de Jessé (détail) 
1150, tout début de l'ère du vitrail
cathédrale de Chartres

J'ai parcouru à rebours le chemin des deux pécheurs [Adam et Ève]. J'ai obéi. En toutes circonstances j'ai obéi. Je n'ai pas pensé: "Je l'ai mérité. Maintenant le monde m'admirera parce que je suis semblable à Dieu en créant la chair de Dieu". Non. Je me suis anéantie dans l'humilité. J'ai embrassé la volonté du Seigneur pour moi, pour mon époux, pour ma Créature. J'ai dit "Oui" pour nous trois. Oui. cela suffit. Oui, Seigneur, comme tu veux. Je connaîtrai ce que tu veux. Je vivrai comme tu veux.  Je jouirai si tu le veux, je souffrirai pour ce que tu veux, depuis le moment où tu me fis Mère jusqu'au moment où tu m'as appelée à Toi. Oui, toujours oui. Toutes les voies de la chair, toutes les inclinations de ma sensibilité, sous le poids de ce oui perpétuel qui est à moi. [...]  Mais souris, ô Dieu. Et sois heureux. La faute est vaincue. Elle est enlevée, elle est détruite. Elle gît sous mon talon. Elle est lavée dans mes larmes, détruite par mon obéissance. De mon sein naîtra l'Arbre nouveau. Il portera le Fruit qui connaît tout le mal pour l'avoir souffert en Lui-même, et donnera tout le bien. À Lui pourront venir les hommes et je serai heureuse s'ils le cueillent, même sans penser qu'il naît de moi. Pour que l'homme se sauve et que Dieu soit aimé, qu'on fasse de sa servante ce que l'on fait de la terre où un arbre se dresse: une marche pour monter. Il faut toujours savoir être une marche pour que les autres montent à Dieu.

By Maria Valtorta
in L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, 
éd. Centro editoriale valtortiano

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