"Plus Mère que Reine"
Sous cet éclairage, on peut mieux comprendre le fait que, dans son testament sur le Golgotha, le Christ a exprimé au singulier la nouvelle maternité de sa Mère, en se référant à un seul homme: «Voici ton fils». [...] Le Rédempteur confie sa Mère au disciple, et en même temps il la lui donne comme mère. La maternité de Marie, qui devient un héritage de l'homme, est un don, un don que le Christ lui-même fait personnellement à chaque homme. [...]
Quand
le même Apôtre et évangéliste, après avoir rapporté les paroles
adressées par Jésus sur la Croix à sa Mère et à lui-même, ajoute: «Dès
cette heure-là, le disciple l'accueillit chez lui» (Jn 19, 27), cette
affirmation veut dire, bien sûr, qu'au disciple fut attribué un rôle de
fils et qu'il assuma la charge de la Mère de son Maître bien-aimé.
Et
parce que Marie lui fut donnée personnellement comme mère,
l'affirmation signifie, même indirectement, tout ce qu'exprime le
rapport intime d'un fils avec sa mère.
Et tout cela peut s'inclure dans l'expression «offrande de soi».
L'offrande
de soi est la réponse à l'amour d'une personne, et en particulier à
l'amour de la mère. [...] En se livrant filialement à Marie, le
chrétien, comme l'Apôtre Jean, «reçoit parmi ses biens personnels» la
Mère du Christ et l'introduit dans tout l'espace de sa vie intérieure,
c'est-à-dire dans son «moi» humain et chrétien: «Il l'accueillit chez
lui» (Jn 19,27).
Il
cherche ainsi à entrer dans le rayonnement de l'«amour maternel» avec
lequel la Mère du Rédempteur «prend soin des frères de son Fils» , «à la
naissance et à l'éducation desquels elle apporte sa coopération» à la
mesure du don qui est propre à chacun de par la puissance de l'Esprit du
Christ.
Pape Jean Paul II,
Lettre encyclique Redemptoris Mater, 25 mars 1987
mariedenazareth, on line
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