9 août 2012

MARIE, GARDÉE POUR L'ÉGLISE




La mise au tombeau (détail) , 1490, Monestiès, Tarn

Marie,
Ton samedi saint comment le penser autrement que dans un silence parfait? Une fois le tombeau fermé, saint Jean t'a conduite dans la maison où lui-même trouvait l'hospitalité à Jérusalem. Cela s'est passé probablement dans le silence.
Est-ce qu'avant le lever du jour, l'ange de l'Annonciation ne t'a pas guidée sans bruit depuis la maison de tes hôtes et conduite jusqu'au tombeau? Est-ce qu'au tombeau l'Alléluia ne résonnait pas de la bouche des anges comme le Gloria dans la campagne de Bethléem ?
Dans l'aurore rougeoyante, ne s'est-Il pas avancé hors du tombeau enveloppé de lumière resplendissante dans le jardin en pleine floraison comme au paradis ?
Personne ne nous a rapporté cette rencontre. Aucun œil humain n'a vu, aucune oreille n'a perçu, il n'est monté au cœur d'aucun homme ce que le Seigneur préparait à sa Mère qui L'aimait plus que tout ce que l'on pourra jamais concevoir.
Si le temps entre la Résurrection et l'Ascension était surtout consacré à la préparation de l'Église à, venir, nous pouvons admettre que le Seigneur a initié Sa Mère plus que tout autre à tous les mystères du Corps mystique.
Elle aurait dû mourir de douleur au pied de la Croix, et de joie à la Résurrection, si une grâce particulière de force ne l'avait gardée pour l'Église.
Elle n'avait pas besoin comme les apôtres de la descente de l'Esprit Saint pour comprendre les mystères du Royaume. Elle aura reçu des explications sur le mystère de l'Église, des sacrements, du sacerdoce, pour aider ensuite l'Église à se former dans les années qui suivirent l'Ascension.

Edith Stein, 1891-1942, carmélite
in Le secret de la Croix
citée par mariedenazareth, en ligne

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