1 août 2012

JUSQU'À CE QUE TOUTE LA PÂTE AIT LEVÉ




 


J'ai envie de rappeler la grandeur divine de l'accomplissement fidèle des obligations habituelles de chaque jour, faite des luttes qui remplissent le Seigneur de joie et qu'il est seul à connaître avec chacun de nous. Soyez-en convaincus, vous n'aurez habituellement pas à réaliser de prouesses éblouissantes, notamment parce que d'ordinaire l'occasion ne s'en présente pas. En revanche, les occasions ne vous manqueront pas de prouver votre amour de Jésus Christ dans les petites choses, dans ce qui est normal... Lorsque nous méditons les paroles de notre Seigneur « pour eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés en vérité » (Jn 17,19), nous percevons clairement notre unique but : la sanctification, autrement dit le devoir que nous avons d'être saints pour sanctifier. En même temps la tentation subtile nous assaille peut-être de penser que bien peu d'entre nous se sont décidés à répondre à cette invitation divine, sans compter que nous constatons que nous ne sommes que des instruments bien quelconques (cf Lc 17,10). Nous sommes peu nombreux, il est vrai, au regard du reste de l'humanité, et nous ne valons rien par nous-mêmes. Mais l'affirmation du Maître a l'accent de l'autorité : le chrétien est lumière, sel, ferment du monde, et « un peu de levain fait fermenter toute la pâte » (Mt 5,13-14; Ga 5,9). 

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios
in L'Évangile au Quotidien, en ligne

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