26 juin 2012

MARIE, PREMIER JOUR DE LA GRÂCE






En Marie, la seconde Ève, tout recommence: elle est l'aube, elle est le matin de la Rédemption, elle est le premier jour de la grâce et, à travers elle, nous avons accès à Celui qui est la Vie de notre vie. Car, comme elle n'est mère que pour donner Jésus à tout le genre humain sans distinction de lieu ou de temps, sa maternité également est éternelle. C'est par le fond même de son être, par sa vocation éternelle, par sa dimension infinie que Marie est seule au niveau de ce Fils de Dieu qui doit devenir le sien. C'est à travers sa personne divine uniquement qu'elle peut avoir un contact réel avec son Fils. Sa personnalité à elle est toute constituée par cette relation à Lui. C'est éternellement qu'elle communique Jésus, qu'elle est le berceau de Jésus et, quand nous nous tournons vers elle, c'est justement parce qu'elle ne peut nous donner que Jésus.  Il n'y a rien en elle qui ne soit de Lui et pour Lui et dès que nous disons Marie, elle répond "Jésus".
Elle est vraiment notre mère à tous et à chacun. Et justement, comme elle est Mère de Jésus selon la personne d'abord, avant de l'être selon la nature, elle nous atteint nous-mêmes selon la personne, dans ce que nous avons de plus profond et elle a ce pouvoir merveilleux, elle qui est toute mère, d'apaiser en nous, de clarifier, de virginiser notre sensibilité afin que, cessant de faire du bruit avec nous-mêmes nous puissions accueillir le Verbe silencieux, l'Éternelle Parole qui ne peut éclater en nous que lorsque tout s'apaise, que lorsque nous sommes tout entier tendu vers le silence de Dieu.    
Aller à Jésus par Marie, c'est le chemin le plus court, le chemin le plus sûr, le plus diaphane où, tout de suite, dans le rayonnement de Marie, nous entrons dans la lumière de Jésus.

Maurice Zundel, 1897-1975, prêtre, théologien, conférencier
in Silence - Parole de Vie , éd. Anne Sigier, Québec

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