24 janvier 2012

LE COEUR DE MARIE


Marie, Mère des pauvres,
apparue en 1933 à Banneux, Belgique

Je crois que c'est Jean qui a communiqué à Luc la plupart des choses que celui-ci nous dit. Qui est-ce qui a été témoin de l'Annonciation, la Visitation, Bethléem, la naissance, toute la vie cachée ?
Il n'y a qu'un seul témoin : c'est Marie. Et qui est-ce qui a reçu Marie ? C'est Jean. Il est donc facile de comprendre que Luc a beaucoup reçu de Jean. Je ne dis pas qu'il a tout reçu de lui, mais Jean est tout de même sa source principale.
Mettons-nous un instant à la place de Luc : Marie, sans doute, vit encore, elle est chez Jean ; Luc, lui, veut écrire un Evangile plus complet que celui de Marc et de Matthieu. Que va-t-il donc faire ? Il va trouver la source, cela va de soi.
Le coeur de Marie n'est pas un document, c'est une source. « Elle gardait dans son coeur » la parole de Dieu (Lc 2,19 et 51).

Père Marie Dominique Philippe, 1912-2006,
fondateur de la Communauté Saint-Jean
Extrait de Suivre l'Agneau – éd. Saint Paul
cité par croire.com, en ligne

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Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Marc  3, 33
Je m’imagine bien que ceux qui étaient là devaient éprouver une grande joie, qu’ils devaient être fiers et se féliciter mutuellement : « Je suis le frère, la sœur, la mère du Messie ! »
Marie, qui  visiblement avait été laissée pour compte, gardait toutes ces choses et les repassait  dans son coeur Luc 2, 19.
Mais au Calvaire  il n’y avait qu’elle, elle que cette parole avait blessée, elle dont cette « épée » avait percé le cœur, elle seule. Tous les autres, eux qui avaient tiré gloire de cette parole de Jésus,  avaient disparu.

Louis Evely, théologien
In  Schottmessbuch, missel de semaine, diocèses de Bâle, Freiburg i. B., Vienne

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