16 décembre 2011

L'INCARNATION : UN DIEU QUI S'APPROCHE 1ère partie





"Celui-ci est mon fils bien-aimé" Mat.3,17

Pour l’Eglise, Jésus est réellement le Fils de Dieu, et il est réellement homme. Qu’est-ce que cela change ?
Nos conceptions spontanées de Dieu et de l’homme s’appliquent-elles bien à Jésus ? Ici, la foi demande un renversement radical.  Pascal l’a dit magnifiquement : "Non seulement nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus-Christ ; nous ne connaissons la vie, la mort que par Jésus-Christ. Hors de Jésus-Christ nous ne savons ce qu’est ni notre vie, ni notre mort, ni Dieu, ni nous-mêmes" (Pensées).  A la lumière du Verbe incarné, nous sommes appelés à voir Dieu autrement, à voir l’homme autrement.
Il n’y a qu’une certitude à propos de "Dieu" : c’est un mot de notre langue. Mais allez donc voir ce que chacun met derrière ce mot !
Avec ce Père, Jésus vit une relation unique, une intimité de tous les instants.  Dans sa mort et sa résurrection, "Dieu" simple éclate en Trinité. Il nous y dévoile la vie intime, vie d’amour de qui n’existe que pour l’autre et par l’autre. Et ce vivant, ce parlant, ce respirant que nous appelons Dieu, n’est plus le je-ne-sais-quoi de lointain et étranger auquel tout serait suspendu. Il se révèle en se communiquant. Il a assumé dans sa vie propre un homme, Jésus.

(À suivre)

P. Joseph Thomas, jésuite
In « Les cahiers Croire »
croire.com, en ligne

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