22 décembre 2011

TOUTES LES GÉNÉRATIONS ME DIRONT BIENHEUREUSE - Luc 1, 48









La méditation sur les conditions de la venue du Messie divisaient les sages de Sion, comme en témoigne le Talmud : fallait-il qu'Israël soit corrompu pour que Dieu envoie le Messie comme Sauveur, ou fallait-il qu'il soit saint et immaculé pour le mériter ? Mais les deux étaient compatibles, car s'il y avait une corruption parmi le Peuple, il y avait aussi l'Immaculée pour attirer le Messie : 
« Tu es toute belle, ma bien-aimée, sans tache aucune ! » (Ct 4,8). 
« Le Roi est séduit par ta beauté » (Ps 45,10-18). 
« Quelle est celle qui surgit comme l'aurore, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, redoutable comme des bataillons ? » (Cantique. 6,10). 
Comme de la Sagesse, on peut dire d'elle qu'elle est comme 
« un reflet de la lumière éternelle, un miroir immaculé de l'activité de Dieu, une image de sa bonté. (?) plus belle que le soleil, elle surpasse toutes les constellations, comparée à la lumière, elle l'emporte » (Sg 7,25).
L'attente du Messie était aussi annoncée par les prophètes comme le sujet d'une grande joie et d'une exultation, adressé à une « Fille de Sion », en laquelle la Vierge, dans son humilité, n'a jamais imaginé se reconnaître;  la Vierge, très humble, n'a jamais imaginé qu'elle pourrait être la mère du Sauveur. C'était pourtant le grand signe de la venue du Messie, annoncé par le prophète Isaïe :

« Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la Vierge est enceinte et elle enfantera un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel, c'est-à-dire : Dieu-avec-nous » (Is 7,14).
Le texte hébreu parle d'une « jeune fille » et la traduction grecque de la Septante d'une « vierge », mais on oublie souvent l'importante traduction araméenne, que les juifs d'aujourd'hui considèrent comme canonique et encore plus respectable que la Septante. Cette traduction en « langage des hommes » que les Talmuds mettent en rapport direct avec le texte hébreu, « langage de Dieu », pour mieux le comprendre, utilise pour la prophétie d'Isaïe un terme très précis qui désigne « une jeune fille fiancée et non encore mariée ».

En devenant mère de cet enfant, Marie deviendra comme la « Cité du grand Roi » (Ps 48,3) que Dieu habite et protège. En elle « des générations de générations manifesteront leur allégresse, et le nom de l'Elue durera dans les générations à venir » (Tb 13,11).


 in mariedenazareth.com, en ligne

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