12 novembre 2011

LE CHANT GRÉGORIEN



Photo "Country Living" magazine - UK
 Saint Cecilia's convent, Isle of Whight

Il n'est pas sûr que le pape Grégoire 1er "le Grand" (540-604) ait été à l'origine de ce chant. Rome l'a adopté précocement en instituant la "Schola cantorum". Quoi qu'il en soit, on a baptisé "grégorien" cette musique sacrée et anonyme qui fut codifiée à l'époque carolingienne. On n'a jamais cessé de chanter jusqu'à ce jour l'office divin en grégorien dans les monastères, et même dans les églises le Gloria, le Credo, le Sanctus, l'Agnus Dei et le Pater.
Il revient à Dom Béranger, père abbé de l'abbaye bénédictine de Saint-Pierre de Solesmes, d'avoir promu la restauration du chant grégorien après son déclin au 18ème siècle et le marasme consécutif à la Révolution.
Le pape Pie X (1835-1914) énonça que ce chant "donne au culte divin une grandeur qui attire merveilleusement les âmes vers les choses célestes.... Il est le chant propre de l'Église romaine, le seul qu'elle ait reçu en héritage des Pères, fidèlement gardé au cours des âges dans ses manuscrits". Il avait raison.  Entendre durant un office ces mélopées aux rythmes lents, c'est communier avec l'histoire de l'Église jusqu'en ces siècles obscurs - 9ème et 10ème -, où la propagation de cette musique contribua à l'unification de la catholicité.

Denis Tillinac, écrivain
in "Dictionnaire amoureux du Catholicisme", éditions Plon

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