23 juillet 2011

L'ABANDON À DIEU, UN CHEMIN DE PAIX





La prière requiert un vouloir être là, une réelle détermination pour durer dans l'aridité, traverser le tourbillon des pensées et des angoisses, sans oublier cet effort continu pour se plier à une certaine régularité. La tentation est souvent grande à ce stade, alors que, pécisément, il s'agit de s'abandonner soi-même pour laisser l'Esprit Saint prendre pleinement le relais. De fait, il arrive un moment où il nous faut consentir à lâcher prise et à nous perdre de vue, nous et notre prière. "Si tu as conscience que tu pries," nous dit Basile de Césarée, père du désert, "c'est que tu ne pries pas encore vraiment." Car la prière profonde est d'abord saisie, don gratuit de Dieu. Lorsque nous percevons douloureusement notre pauvreté, ne fuyons pas; laissons-nous purifier dans la confiance. Car cette expérience nous prépare à recevoir la consolation de l'Esprit et à y reconnaître le don du Dieu de miséricorde que le Christ nous révèle en plénitude dans sa Pâque.  

Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
in " 40 jours de retraite" hors-série Prions en Église

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