Lac de Tibériade Photo: Hanan Isachar |
(Émile Shoufani, curé de Nazareth)
(...) Entre les mots de Jésus à son Père se trouve la présence cachée de l'Esprit. Il est le souffle de la parole consolante qui les lie. Ce même Esprit, cette haleine vive, ce souffle tout proche dont nous ne savons ni d'où il vient ni où il va, nous rappelle maintenant encore les paroles de Jésus. Il nous garde de les oublier. L'Esprit nous délivre des grandes peurs premières, celles de l'effroi d'être abandonné, lâché. Car il est la « divine douceur », la respiration qui accompagne l'irrépressible assurance d'être aimé, non abandonné. Là, nous pouvons habiter. Chez nous. En lieu sûr. Là, nous occupons la place où se trouvait Jésus, là où il demeurait, lui qui était « aimé avant la fondation du monde. »
(...) Cela se sait sans toujours se comprendre. Cela s'éprouve, cela est sans preuve, sinon celle de la venue au grand large de notre vie, sinon l'étonnement d'un apaisement. Parfois, la légèreté d'une joie. Pas d'autre preuve de l'invisible présence de Jésus que notre parole habitée d'un souffle. Pas d'autre preuve non plus que notre présence les uns aux autres.
Claude Plettner, rédactrice en chef de journaux pour le groupe Bayard
In „La Croix“ 21 mai 2001 (extraits)
cité par "croire.com", en ligne
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