Le Semeur, by Paul Gauguin (1848-1903) |
(…) Ces mots me marquèrent pour toujours : " Tu récolteras au maximum dix pour cent de ce que tu as semé tout en sachant que nonante pour cent de ce que récolteras auront été semés par d’autres que toi ".
Cela nous demande une sacrée dose d’humilité. D’ailleurs je ne pense pas qu’une telle théorie puisse plaire aux agriculteurs. Mais voilà, il n’en va pas des êtres humains comme il en va de la terre. D’après les évangiles nous sommes appelés à devenir des semeurs. Semer, semer mais sans jamais regarder en arrière parce que ce qui a été semé ne nous appartient plus. Nous sommes des serviteurs quelconques. Nos semailles se trouvent dans le regard que nous posons, dans la main que nous prenons, dans les mots que nous susurrons, dans le silence de notre écoute. Il existe tant et tant de semailles qui viennent au jour chaque fois que nous mettons de l’humanité dans ce que nous faisons. Cette humanité éclaire alors celles et ceux qui la reçoivent d’une lumière toute spéciale puisque cette dernière prend sa source en la part divine qui inhabite en chacune et chacun de nous. L’Esprit Saint poursuit ce que nous avons commencé. Il accompagne cette terre humaine ensemencée pour la faire grandir en toute liberté. Devenons de véritables semeurs de Dieu, heureux de l’être car ils ont découvert que toute personne rencontrée en vérité les faisait grandir. Des semeurs et des serviteurs qui ont tellement plus reçu qu’ils n’ont été eux-mêmes capables de donner.
Oui, devenons ces serviteurs quelconques qui, parce qu’ils sont quelconques, sont tellement grands aux yeux de Dieu.
Philippe Cochinaux, dominicain
sur le blog Paroisse de FACHES-THUMESNIL (59) - extraits
"Rien ne peut nous rendre saints, excepté la présence de Dieu... Et pour moi la présence de Dieu réside dans la fidélité à de petites choses. Nous pouvons ne pas accomplir de grandes choses: juste des petites, avec grand amour."
Mère Teresa de Calcutta
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