Chapiteau de l'Annonciation, 12°s., Eglise St.Trophime, Arles (13) |
Elle répondait à la salutation d'Elisabeth: "Mon âme glorifie le Seigneur". C'est comme si elle lui disait: vous me louez, mais moi je glorifie le Seigneur à qui est due toute gloire. Vous admirez que je sois venue à vous, mais moi j'admire la bonté de Dieu. Vous me louez d'avoir cru, mais moi je loue mon Dieu parce qu'il lui a plu d'exalter mon néant.
Elle aimait servir les autres. Le propre de l'humilité c'est de se plaire à servir les autres. Aussi la sainte Vierge s'empressa-t-elle de se rendre auprès de sa cousine Elisabeth pour la servir pendant trois mois.
Les personnes humbles se tiennent volontiers à l'écart et choisissent la dernière place. C'est pourquoi Marie, désirant un jour s'entretenir avec Jésus, ne voulut pas, même en vertu de son autorité, interrompre le discours de son Fils ni pénétrer dans la demeure où il prêchait.
Enfin l'humilité fait aimer les mépris. On ne lit pas que Marie se soit montrée à Jérusalem le jour des Rameaux, alors que le peuple recevait son Fils avec tant d'honneurs. Par contre, quand Jésus va mourir, elle ne craint pas de paraître sur le Calvaire en présence de tout le monde.
[...]
Cache-toi sous mon manteau... La considération de l'humilité de Marie est un excellent manteau qui réchauffe bien les âmes. Un manteau ne réchauffe pas si on ne le porte pas ; ainsi pour tirer avantage de l’humilité, il faut qu'on la porte, non seulement dans ses pensées, mais encore dans ses œuvres.
in "Discours sur les vertus de Marie - Les gloires de Marie", en ligne (extraits)
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