Le mystère de l'odeur de l'encens: l’amour de Dieu veut s’infiltrer en nous
Il y a quelques années, je suis allé au mont Athos. Là-bas, l’odeur de l’encens flotte dans chaque église. Cette odeur me fait ressentir le mystère qui les remplit. Dans le catholicisme aussi, le prêtre commence chaque messe solennelle par encenser l’autel en tournant autour. Avant la proclamation de l’Évangile, le Nouveau Testament est honoré de la même manière. Puis les offrandes sont encensées pour montrer que leur parfum doit s’élever vers Dieu. Ensuite, et pour finir, on encense le prêtre et tout le peuple. Il s’agit d’appréhender la présence de Dieu non seulement intellectuellement, mais aussi avec nos sens et plus précisément avec le sens le plus directement relié à l’émotionnel : l’odorat. Nous ne voulons pas seulement croire en la présence du Dieu saint, nous voulons aussi la ressentir.
L’amour de Dieu veut s’infiltrer en nous. C’est dans un parfum qu’il y parvient le mieux, un parfum qui s’infiltre dans notre esprit et qui s’inscrit durablement dans notre mémoire. Une vieille histoire de moines dit que seul le chien qui a l’odeur du lièvre dans le nez le suit à travers tous les buissons, jusqu’à ce qu’il l’attrape, alors que les autres chiens font demi-tour dès que le terrain devient escarpé. Cette histoire sert de métaphore pour nous encourager à nous imprégner de la bonne odeur du Christ pour le suivre à la trace et continuer de mettre nos pas dans les siens, même lorsque c’est difficile.
Anselm Grün, moine bénédictin allemand
prier.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire