La force des uns soutient la fragilité des autres.
J’étais fatiguée, mais impatiente d’arriver. L’été dernier, je grimpais avec deux de mes sœurs pour contempler les Pyrénées depuis un des plus hauts sommets. Je comptais poursuivre l’ascension avec une hâte obstinée.
Mais j’entends ma sœur aînée me suggérer, « Tu devrais attendre notre sœur, elle est loin derrière. » Avoir le souci de ma sœur a redonné sens à mon effort vers l’objectif que nous nous étions fixé : arriver ensemble au sommet. Quand on marche vers le Royaume de Dieu, ce n’est pas du chacun pour soi, on s’encorde, et avec l’aide de l’Esprit saint, la force des uns soutient la fragilité des autres.
Mais dans sa remarque, j’ai senti qu’il y avait plus. C’est aussi à moi qu’elle pensait… Dans nos vies, il y a aussi ces ascensions difficiles à flanc de falaise. Qu’elle est alors précieuse la bienveillance d’un frère nous prévenant des dangers qui nous guettent, et qui nous aide à sortir du gouffre si nous trébuchons ! Et moi, saurais-je aussi me faire la sœur de mon prochain, gagner sa confiance, et avoir cette audace de l’aimer en vérité pour l’aider et l’encourager ?
Clotilde, laïque engagée
caremedanslaville.org
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Shūsaku Endō est l’auteur du roman Silence. Il raconte le martyre des premiers chrétiens japonais. Il écrit : « En ce monde, il y a les forts et les faibles. Les forts ne plient jamais sous la torture et vont en Paradis, mais qu’advient-il de ceux qui sont nés faibles […] Qui oserait affirmer que les faibles ne souffrent pas plus que les forts ? » Si Dieu seul connaît notre faiblesse, il veille toujours. Il nous console et de cette consolation naît l’espérance !
Fr. Hughes-François Rovarino, dominicain
caremedanslaville.org
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