Le but de la guerre est d’obtenir par la violence ce qu’on n’a pas trouvé dans le dialogue
Quand la guerre semble triompher comme mode de relation, quand les esprits s’échauffent pour un rien, comment ne pas être pris par un mouvement en spirale dépressive où tous les malheurs coagulent? Foi et espérance aident à faire tomber les masques.
Les stratèges et les diplomates rivalisent de subtilités pour déceler ce qui pourrait constituer les buts de guerre. À Gaza, au Liban, dans l’est de l’Ukraine, et en bien d’autres lieux encore… Cette formule, à laquelle on pourrait s’habituer sans y prendre garde, essaie de donner une raison à ce qui n’en a pas. Car tout le monde sait que le but de la guerre est d’obtenir par la violence ce qu’on n’a pas trouvé dans le dialogue. En soulignant tout de suite quand même, que celui qui se défend d’une agression extérieure, comme l’Ukraine, n’a pas réellement un but de guerre : il s’agit simplement de survivre.
Si donc la guerre n’a pas de but, que faire de l’avalanche d’images de villes dévastées et d’informations qui oscillent entre gris clair et noir d’encre ? Quoi pour nous mettre un peu de baume au cœur ?
S’informer avec calme, recul et confiance; il est plus que jamais nécessaire de ne pas rester indifférents, montrant ainsi notre empathie, notre capacité à prendre en nous quelque chose du malheur des autres.
Arnaud Alibert, assomptionniste, rédacteur en chef à La Croix
éditorial

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