16 octobre 2024

AU COEUR MÊME DE L’ÉPREUVE

 


Est-il possible de donner un sens à ce qui nous arrive ? 

Que se passe-t-il lorsque la crise vient, une crise qui semble tout emporter ? Est-il possible, au cœur même de l’épreuve, du deuil, de la maladie, de ces maux extérieurs, de donner un sens à ce qui nous arrive ? Alors qu’il était atteint du cancer, Alexandre Soljenitsyne le pensait. Il a écrit à ce moment-là : la liaison des cœurs (l’amour donc) et notre point de vue sur notre vie sont toujours en notre pouvoir... (cf. Le pavillon des cancéreux).

Nous ne devrions pas craindre les crises dit notre frère Timothy Radcliffe. C'est lorsque tout paraît fini, dans notre vie personnelle ou communautaire, que le Seigneur se manifeste d'une façon nouvelle et secrète. C’est tellement important pour lui, qu’il en parle souvent. Il parait même que des frères lui ont offert un T-shirt sur lequel est inscrit : Bonne crise Timothy !

Notre vie, même malmenée, reste précieuse, Dieu peut la transformer si, à la suite du Christ, je décide que ma vie, nul ne la prend. Je la donne. Je peux donner mon corps, c’est-à-dire toutes les forces de vie qui sont en moi, je peux donner mon sang, c’est-à-dire mes épreuves, mes difficultés, à travers des actes aussi simple qu’un sourire, un geste partage. Peut-être que je ne le verrai pas mais, dans l’espérance, je sais que je participe à l’œuvre du Salut.

La maladie est un mal qu’il faut combattre. Elle nous menace, physiquement et spirituellement. Elle menace de nous enfermer, de nous isoler et de nous plonger dans la désespérance. Le Christ le sait, lui qui s’est fait si proche de ceux qui souffraient et qui étaient malades. Il sait combien nous avons besoin de soutien, de proximité et de tendresse dans ces moments. Il veut emplir notre souffrance de sa présence pour nous donner de pouvoir vivre notre vocation.

Frère Olivier de Saint-Martin

Pèlerinage du Rosaire - Lourdes, le 4 octobre 2024




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