1 juillet 2024

PLUS VITE, PLUS HAUT, PLUS FORT

 


Peu importe d’où nous partons, l’essentiel est de se donner toujours plus 

« Citius, altius, fortius : plus vite, plus haut, plus fort. » Je me souviens de ces mots prononcés dans la fraîcheur d’un petit matin d’été par un vieux prêtre dans la chapelle du carmel de Montmartre. (…) J’ai découvert récemment grâce à Yvon Tranvouez, un historien du christianisme, qu’ils avaient été empruntés par Pierre de Coubertin à un religieux, le dominicain Henri Didon (1840-1900). « Vouloir renverser son adversaire coûte que coûte, n’est pas chrétien, expliquait ce prêtre à l’association athlétique qu’il avait fondée ; mais vouloir atteindre au plus haut par le déploiement de toutes les facultés, voilà la pure morale évangélique. »

Cette devise me fait surtout penser aux derniers mots de saint Vincent de Paul dans le célèbre film que Pierre Fresnay lui a consacré. Quand Anne d’Autriche lui demande, au soir de sa vie ce qu’il faut faire au cours d’une existence pour, à l’approche de la mort, avoir le sentiment d’avoir fait quelque chose, il répond : « Davantage. » Comment exprimer de façon plus clair le dynamisme de l’Esprit ? Peu importe d’où nous partons, l’essentiel est de se donner toujours plus pour se laisser toujours plus emplir et aspirer par le souffle divin. Comme l’écrivait Grégoire de Nysse : « Celui qui s’élève ne s’arrête jamais, allant de commencement en commencement, et le commencement des biens toujours plus grands n’a jamais de fin. »

Xavier Accart, rédacteur en chef 

editorial@prier-presse.fr

Aucun commentaire: