Celui qui nous unit est plus grand que tout ce qui nous divise
Le Groupe des Dombes, un collectif d’une quarantaine de théologiens et théologiennes, catholiques et protestants, commence par explorer longuement les origines et le développement du mot « catholique ». La catholicité est à la fois un don et une mission et ceci concerne toutes les Églises : quelle que soit leur dénomination, elles sont appelées à se convertir à la catholicité. En d’autres termes, l’Église catholique n’a pas le monopole de la catholicité, comme les Églises protestantes n’ont pas le monopole de la réforme : « En christianisme, il n’y a d’identité que convertie, ou à convertir. » Le dernier chapitre pointe d’ailleurs ce qui a besoin d’être « converti » et « réformé » pour que nos Églises donnent par là le témoignage d’une unité plus visible. Diverses propositions sont avancées : mieux connaître nos ecclésiologies respectives pour «dépasser les représentations des représentations inadéquates, voire caricaturales de ce que “les autres” pensent au sujet de l’Église », découvrir la diversité de nos traditions liturgiques et spirituelles . Entrer dans une telle démarche de conversion, c’est prendre conscience de nos manques mais avant tout reconnaître que Celui qui nous unit est plus grand que tout ce qui nous divise. Ces réflexions sur la catholicité conduisent le Groupe des Dombes à avancer la thèse – pour qu’elle soit discutée – selon laquelle « il est possible d’affirmer que l’Église catholique et les Églises de la Réforme forment une seule Église, bien qu’en communion imparfaite ». Une thèse qui découle de l’affirmation que l’Église est toujours l’unique Église du Christ dont elle a reçu sa mission : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » (Mt 28, 19).
Groupe des Dombes Cerf, coll. « Patrimoines »
in La Croix, 11 janvier 2024 (extrait de l‘article)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire