16 septembre 2023

MAROC, LYBIE: LES FRACAS DE LA NATURE

 


Sans y voir la main de Dieu, les plus pauvres sont souvent victimes de l’incurie et de l’indifférence de leurs dirigeants

Que ce soit au Maroc ou en Libye, un silence de mort s’est installé après le fracas de la nature. Puis des cris de douleur ont suivi, et une longue plainte. La dévastation se lit sur la surface de la terre et à l’intérieur des êtres. Cette détresse ne peut que nous toucher et convoquer en nous prière et compassion pour ces milliers de morts, ces dizaines de milliers de personnes en deuil. 

Pour nous qui ne sommes pas des victimes directes, l’humanité se dit dans notre fraternité et notre solidarité, quelles que soient les circonstances techniques, économiques ou politiques de ces pays. Le secours est inconditionnel.

Ensuite vient l’inévitable question du pourquoi.

On peut accuser la fatalité ou bien Dame Nature ou Dieu, leurs caprices, leur arbitraire. (…) Mais, en réalité, la véritable raison de l’ampleur du drame, c’est l’état des sociétés, l’incurie de leurs responsables. Car qui sont les victimes de ces catastrophes ? Avant tout, les plus pauvres victimes de la relégation sociale ou de la guerre. Aujourd’hui, l’humanité dans son ensemble a suffisamment de savoir technique et de ressources économiques pour que les tremblements de terre et les déluges ne se transforment pas en une tuerie de masse. L’homme riche sait se protéger de la nature.

Ce dont parlent les bilans effrayants de ces catastrophes, c’est de la corruption, de l’injustice et de l’indifférence qui gangrènent ces pays.

  • Arnaud Alibert, Prêtre assomptionniste
    éditorial de la-croix.com, 15 septembre 2023

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