27 avril 2023

RESTAURATION DE NOTRE-DAME DE PARIS

 


L’État et la Ville de Paris travaillent avec le diocèse pour la restauration de la cathédrale. Un exercice de laïcité à la française.

C’est la double dimension de Notre-Dame qui en fait un édifice à part : « C’est le lieu d’une réelle communion nationale alors même que personne n’en nie la dimension religieuse », explique ­Danièle ­Hervieu-Léger, sociologue des religions. Sans rien retirer à la bonne entente, un analyste fait aussi remarquer qu’il n’y a guère d’autre solution, dans l’esprit de la loi de 1905 : « Personne ne veut arriver à une situation de blocage ; derrière les entités, il y a des visages, des personnes qui s’engagent, à commencer par le général ­Georgelin. »

Si polémique il y a, elle pourrait porter sur les abords de la cathédrale. Le réaménagement débutera en 2024, et doit donner une large place à la végétalisation et créer une promenade intérieure dans l’ancien parking. « Le sort de l’ancien Hôtel-Dieu, dont on pourrait faire un musée, n’est pas encore fixé, remarque ­Brigitte ­Kuster, ancienne députée de Paris et ex-présidente de la mission parlementaire pour la restauration de la cathédrale. Ce qui m’inquiète, c’est aussi la gestion du flux touristique. » Comme le voulait déjà le cardinal Lustiger en son temps, cohabiteront la prière des fidèles et la déambulation des touristes. Les prévisions annoncent plus de 14 millions de visiteurs.

Christophe Henning

Journal La Croix 


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