21 avril 2023

L’ESPÉRANCE DE PÂQUES


« Personne ne les enlèvera de ma main »


Dieu ne répond pas par une explication, mais par une présence.

Le paradoxe de la foi des chrétiens c’est de croire en la puissance de la résurrection et se tenir humblement et délicatement au chevet de ceux qui sont affrontés à l’épreuve de la souffrance et de la mort. C’est là le sens profond de l’espérance de Pâques : ne jamais oublier que le Ressuscité, c’est le Crucifié, l’homme des douleurs qui a vaincu la mort.

Paul Claudel disait qu’à la question de la souffrance, Dieu ne répond pas par une explication, mais par une présence. C’est ce que les chrétiens ont « la faiblesse de croire », comme disait Michel de Certeau. C’est surtout ce qu’ils essaient de vivre, humblement et fraternellement. Et nous savons tous d’expérience qu’il faut beaucoup d’humilité pour faire un peu d’humanité. Les chrétiens n’ont certes pas le monopole de la générosité ni de la compassion : il s’en faut ! Mais ils ont reçu mission de témoigner de ces paroles si belles et si radicales de Jésus : « Tout ce que vous ferez au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous le ferez » (Mt 25, 40). Et encore : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).

Mgr Aveline, archevêque de Marseillaise

Homélie après l’incendie de la rue Tivoli, 10/04/2023

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