Ici, aucune question n’est interdite
La dernière nuit avant la mort de Jésus, les disciples sont fatigués et leurs pieds sont sales. Alors Jésus les lave. C’est un geste de bienvenue, normalement fait par un esclave lorsqu’on arrive chez quelqu’un.
Nous aussi, nous sommes tous appelés à être chez nous dans l’Église. La poétesse américaine Maya Angelou a dit : « Le besoin d’un foyer vit en chacun de nous, un endroit sûr où nous pouvons aller tels que nous sommes sans être remis en question. » Le foyer est l’endroit où vous n’avez pas à expliquer pourquoi vous êtes là.
Le pape François a déclaré : « L’Église est appelée à être la maison du Père, avec des portes toujours grandes ouvertes… où il y a une place pour chacun, avec tous ses problèmes, et à aller vers ceux qui ressentent le besoin de reprendre leur chemin de foi. » De nombreuses personnes ne se sentent pas chez elles dans l’Église. Les divorcés et les remariés, les homosexuels et les transgenres, peuvent avoir l’impression qu’ils ne seront pas acceptés. D’autres personnes ont le sentiment de ne pas être à leur place parce qu’elles ont des questions sur ses enseignements, des doutes et des désaccords.
Nos questions sont précieuses. Si nous les posons bien, elles peuvent être un cadeau pour la communauté. La devise de l’Académie dominicaine de Bagdad est : « Ici, aucune question n’est interdite. »
Jésus lave ces pieds qui ont erré un peu partout, parfois vers lui, parfois loin. Il embrasse toutes nos vies et les chemins que nous avons pris, car tous les chemins mènent finalement à Dieu. Les portes de la maison de Dieu sont ouvertes à tous !
Frère Timothy Radcliffe, dominicain
Carême dans la ville
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