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| … et je prends l’Écriture sainte. |
Il suffit de reconnaître son néant et de s’abandonner comme un enfant dans les bras du bon Dieu.
Voilà ce que je pense de la justice du bon Dieu : ma voie est toute de confiance et d’amour ; je ne comprends pas les âmes qui ont peur d’un si tendre Ami. Parfois, lorsque je lis certains traités spirituels où la perfection est montrée à travers mille entraves, environnée d’une foule d’illusions, mon pauvre petit esprit se fatigue bien vite ; je ferme le savant livre qui me casse la tête et me dessèche le cœur, et je prends l’Écriture sainte. Alors tout me semble lumineux ; une seule parole découvre à mon âme des horizons infinis, la perfection me semble facile : je vois qu’il suffit de reconnaître son néant et de s’abandonner comme un enfant dans les bras du bon Dieu. Laissant aux grandes âmes, aux grands esprits les beaux livres que je ne puis comprendre, encore moins mettre en pratique, je me réjouis d’être petite, puisque les enfants seuls et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste. Je suis bien heureuse qu’il y ait plusieurs demeures dans le royaume de Dieu, car s’il n’y avait que celle dont la description et le chemin me semblent incompréhensibles, je ne pourrais y entrer.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus († 1897), docteur de l’Église,
méditation quotidienne, magnificat

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