Prendre la parole dans ce lieu de l’horreur est presque impossible. Ce silence, cependant, devient ensuite une demande à haute voix de pardon et de réconciliation, un cri vers Dieu vivant pour qu’il ne permette plus jamais une telle chose
« Seigneur, tu es le Dieu de la paix…», c’est en allemand, sa langue maternelle, que Benoît XVI commence sa prière devant le mémorial de blocs de pierres noires du camp nazi Auschwitz-Birkenau. Un geste d’appel à la réconciliation qu’il souhaite accomplir « avant tout comme catholique » et « en tant que fils du peuple allemand ». Au moment de sa prière, un arc-en-ciel apparaît sur le ciel, mémorisé par les photographes qui suivaient sa visite. « J’ai été grandement réconforté par l’apparition d’un arc-en-ciel dans le ciel, lorsque, dans un geste de Job, j’ai crié vers Dieu face à l’horreur de ce lieu, dans l’horreur de l’absence apparente de Dieu, et en même temps dans la conviction qu’Il ne cesse, même dans Son silence, d’être et de demeurer avec nous », a-t-il déclaré en clôturant ainsi son voyage en Pologne.
Benoît XVI lors d’une visite au camp nazi d’Auschwitz, le 28 mai 2006.
Marzena Devoud, journaliste pour aleteia.org

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