25 avril 2022

LA PRIÈRE QUI NOUS LIBÈRE …

 

Eau jaillissant de la grotte de Lourdes

… c’est une prière faite avec ardeur dans l’affliction de l’âme.


Ce que ne peuvent ni la richesse, ni la multitude des serviteurs, ni la science des hommes de l’art, ni l’appareil de la royauté, la prière d’un seul homme, souvent pauvre et indigent, l’obtient. Mais la prière dont je parle, ce n’est pas une prière médiocre et pleine de négligence, c’est une prière faite avec ardeur dans l’affliction de l’âme et la contention de l’esprit. Voilà la prière qui monte jusqu’au ciel. De même que l’eau, lorsqu’elle coule en terrain plat et jouit d’un vaste espace pour se répandre, ne s’élève pas dans les airs, mais que, si la main des ouvriers l’oblige, en la resserrant d’en bas, à passer dans un étroit tuyau, elle jaillit vers le ciel, plus rapide qu’une flèche, de même l’esprit humain, lorsqu’il jouit d’une pleine tranquillité, se relâche et se disperse, tandis que, si la pression des circonstances le met à l’étroit à son niveau inférieur, alors, convenablement comprimé, il envoie vers le ciel de vraies et vigoureuses prières.

La détresse, tant qu’elle s’amasse dans notre cœur, plonge nos pensées dans les ténèbres, mais lorsque, grâce aux paroles de la prière et aux larmes qui les accompagnent, elle s’est vidée en s’exhalant au dehors, elle apporte à l’âme une grande lumière, l’influence de Dieu se répandant alors comme un rayon de soleil dans l’âme de celui qui prie.


Saint Jean Chrysostome, ou « Bouche d’or » († 407)

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