La vie est un don permanent et la vieillesse en fait partie.
C’est le regard négatif que la société et nous-mêmes portons sur la vieillesse – et sur nos aînés – qu’il faut interroger… Nous pensons la vie comme quelque chose que nous aurions reçu une fois pour toutes et qui s’écoulerait, comme le sable dans le sablier, jusqu’à l’épuisement.
La tradition chrétienne en propose une autre vision : la vie est un don permanent qui nous est proposé à chaque instant de notre existence, et la vieillesse en fait partie. Jeunes ou vieux, nous sommes pleinement des vivants, même si chacun doit adapter ses manières de vivre en fonction de son âge et de ses capacités.
Accompagner les personnes vieillissantes et dépendantes, c’est leur donner – et ce verbe est choisi à dessein – de se sentir vivantes, de leur permettre de naître à nouveau pour vivre à plein une nouvelle phase de leur existence. Et elles se sentiront d’autant plus vivantes que nous saurons recueillir auprès d’elles leurs leçons de sagesse et de vie, pour mieux saisir la densité du présent.
« Hier, soupire l’un. Demain, soupire l’autre. Mais il faut avoir atteint la vieillesse pour comprendre le sens éclatant, absolu, irrécusable, irremplaçable, de ce mot : “Aujourd’hui” », écrit Paul Claudel dans son journal.
Il nous faut réhabiliter la vieillesse comme une étape de notre vie. Comme une étape qui peut être joyeuse et qui fait partie de notre itinéraire vers Dieu.
Dominique Greiner, rédacteur en chef
croire.la-croix.com
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