L’espérance est don de Dieu.
N’ayons pas peur de l’hiver : Jésus lui-même a voulu nous y rejoindre pour nous en libérer. Malgré les apparences, ces longues semaines, voire ces années, où toute prière nous paraît vaine, où nous avons l’impression d’être très loin de Dieu, sont en réalité des heures de choix : il nous est donné d’entrer dans l’intimité de Celui qui, par amour pour nous, est descendu au plus noir de l’agonie. La nuit de l’hiver est porte ouverte sur la Lumière, si nous acceptons d’y être plongés. Même si nous n’en sentons rien, nous sommes tout près du feu brûlant de l’amour de Dieu et l’apparente muraille qui nous en sépare est juste une protection, pour que nous puissions en être proches sans être calcinés.
C’est l’espérance qui nous apprend cela. Si l’espérance était le fruit de nos raisonnements, de nos impressions ou de notre expérience, elle ne résisterait pas longtemps aux rigueurs de l’hiver. Mais l’espérance est don de Dieu. Dans la nuit la plus noire, dans les frimas les plus mortels, nous pouvons répéter inlassablement :« Seigneur, tu es notre espérance » Peu importent les mots, peu importe que nous les adressions directement à Dieu ou que nous les fassions porter par Marie en récitant notre chapelet, ce qui compte, c’est ce cri lancé vers celui qui est « la résurrection et la vie », ce cri qui dit à la fois notre pauvreté et notre confiance.
Christine Ponsard, 1956-2004, journaliste, commissaire nationale de l'Association des guides et scouts d'Europe.
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